Après un début de saison prometteur, les Dogues semblent à court de souffle. Deux matchs nuls consécutifs, d’abord contre Nantes, puis face à Auxerre, ont laissé un goût amer. Avec seulement deux points d’avance sur le septième du classement, Lille joue avec le feu.
Ces performances en demi-teinte interpellent. Que se passe-t-il au LOSC ? Depuis plusieurs semaines, l’équipe montre des signes de fatigue. Cette élan qui faisait leur force semble s’éteindre progressivement. On sent une confiance qui vacille, un collectif qui peine à retrouver ses automatismes. Pourtant, il serait injuste de tout noircir : à certains moments, le travail d’équipe reste présent. Mais dans un championnat aussi serré, le “parfois” ne suffit plus.
Et au cœur de cette dynamique en berne, il y a Jonathan David. Le buteur canadien traverse lui aussi une phase de creux. Ses chiffres parlent d’eux-mêmes : moins de buts, moins d’impact. Pourtant, peut-on tout lui reprocher ? Ce serait aller un peu vite en besogne. Car David, malgré son talent et son envie manifeste sur le terrain, souffre d’un manque cruel de soutien.
Que ce soit Fernandez, Haraldsson ou Bouaddi, personne ne semble capable de tisser ce lien essentiel avec lui. Trop souvent esseulé, il donne l’impression de se battre seul dans la surface adverse. Et pour un attaquant, le pire sentiment est peut-être celui de l’incompréhension : les déplacements qui ne sont pas suivis, les ballons qui n’arrivent pas. Cela mine l’énergie, ça détruit la spontanité.
Ce manque de cohésion est d’autant plus problématique que le prochain adversaire n’est autre que Nice. Les Aiglons, s’ils montrent parfois des failles défensives, compensent par une attaque redoutable. Avec des joueurs comme Laborde en pleine forme en ce moment, Nice peut faire très mal si Lille laisse le moindre espace. Ce match, pour le LOSC, ressemble à un beau bourbier.
Au-delà des ajustements tactiques, c’est l’état d’esprit qui doit être revu. Lille doit redevenir cette équipe audacieuse, capable de prendre les matchs à bras-le-corps. Jonathan David, avec son talent et son flair, peut profiter des faiblesses défensives niçoises. Mais cela n’arrivera que s’il est mieux entouré, mieux compris. Ce match contre Nice, c’est l’occasion pour les Dogues de prouver qu’ils sont toujours dans la course.
