Cette semaine, dans l’œil du VAR

Une période compliquée pour l’arbitrage français

Avec des qualités intrinsèques de gouvernances, un grand nombre d’arbitres sont au pouvoir, dans les districts et dans les ligues. Étant incapable de s’entendre entre eux, la solution serait possiblement que ce ne soit pas un arbitre à la tête de la DNA. Cette solution éviterait les conflits et les désaccords et leur permettrait d’avoir un réel directeur de l’arbitrage. L’arbitrage en France pose problème, car la fédération souhaite continuer de le diriger, alors qu’elle ne s’en préoccupe peu et que les arbitres sont rémunérés par la ligue et arbitrent des matchs de la Ligue de Football Professionnel. Cette division entre la ligue et la fédération est symbolisée par le choix de la FFF de mettre Antony Gautier à la tête de la DNA, tandis que le directeur des arbitres de Ligue 1 et de Ligue 2, est l’ancien arbitre international Stéphane Lannoy, qui lui est soutenu par la ligue. Si la guerre de l’arbitrage a pris de l’ampleur ces dernières semaines, c’est également parce qu’il y a beaucoup d’erreurs sur les terrains. Des erreurs qui sont le reflet de ces conflits internes, ce qui provoque une perte de confiance et un manque de prise de décision, notamment de la part de la VAR, qui va très rarement à l’encontre de la décision de l’arbitre. L’arbitrage en France n’est pas au pique de sa forme, à l’image des clubs français, notamment en coupe d’Europe.

UEFA : une belle opportunité loupée

Une cinquième place au classement UEFA quasiment acquise pour la France, ce qui signifie que 4 clubs français, dont un passera par les barrages, seront présents la saison prochaine en Ligue des Champions. Une bonne nouvelle, qui a un goût amer, car nos principaux concurrents, les Pays-Bas, représentés par l’Ajax d’Amsterdam (Conférence League) et le PSV Eindhoven (Ligue des Champions), ne sont pas très menaçant cette saison. Dans une saison ou les cadors européen, comme l’Angleterre et l’Espagne font une saison moyenne, il y avait la possibilité de se glisser parmi les 2 premiers pays européens. Il faut s’inquiéter du niveau des clubs français et de l’occasion manquée. En perdant 3 clubs en seizième de finale de Ligue Europa, nous avons également loupé l’opportunité de bénéficier d’un cinquième club qualifiable en Ligue des Champions. Il faudra désormais continuer de regarder derrière au cours des saisons à venir, avec les Pays-Bas et le Portugal qui se rapproche dangereusement de cette cinquième place. Seuls le Paris Saint-Germain et l’Olympique de Marseille sont encore en liste en coupe d’Europe. Dans une saison qui est compliquée pour Marseille, le club phocéen, amoureux de la coupe d’Europe, y est encore en vie. Paradoxalement, en difficulté en championnat, l’arrivée de Jean-Louis Gasset va-t-elle déclencher le déclic ?

Gasset à l’OM, un pari déjà gagné ?

Neuvième de Ligue 1 et ayant perdu 2 entraîneurs en cours de saison, avec le départ de Marcelino, qui a préféré quitter le club phocéen suite à une rencontre mouvementé avec les supporters, puis celui de Gennaro Gattuso, avec des discours peu rassurant et un effectif qui ne la satisfaisait pas, il n’a jamais réussi à créer une osmose au sein de cette équipe. Avec une petite victoire en 2024 (en coupe de France contre Thionville), Pablo Longoria a fait le choix de faire venir Jean Louis Gasset pour les 3 derniers mois de la saison. Un choix étonnant venant du président de l’OM, qui nous a habitués à des entraîneurs étrangers. Néanmoins, c’est un choix logique et judicieux, car c’est un entraîneur d’expérience et qui connaît le championnat. Un choix qui s’avère payant, car depuis son arrivée à l’OM, c’est 3 victoires en 3 matchs, une performance historique pour le club, qui n’avait plus été réalisée depuis 1962.

Départ de Mbappé : une chance pour le PSG ?

C’est donc le lendemain de la Saint-Valentin, que Mbappé a communiqué son divorce avec le Paris Saint-Germain. Cette annonce symbolise la fin d’un feuilleton, qui aura été pesant pour le PSG et le Real de Madrid, pour les fans et pour lui-même. Cependant, ce n’est pas le cas des médias qui ont utilisé ce transfert, pour développer des sujets et faire des articles. La fin de ce dernier épisode arrive au bon moment pour Paris, qui a désormais le temps de trouver son remplaçant. C’est évident que c’est un joueur clé du PSG et qu’il y a une Mbappé dépendance sportivement depuis au moins deux saisons, en termes de buts et de passes décisives, mais c’est l’occasion de tourner une page. N’ayant plus réellement de grosses stars, un effectif rajeuni et un entraîneur qui a une identité définie, le PSG sera plus tourné sur l’aspect collectif. Sans Mbappé, le club de la capitale sera moins sujet à polémiques, comme celle de ce week-end lors de sa sortie contre l’AS Monaco, il a préféré rejoindre sa famille en tribune plutôt que de se rendre sur le banc avec ses coéquipiers. Une attitude mal venue, à quatre jours d’un huitième de finale retour de Ligue des Champions. L’objectif désormais pour Paris, est de retrouver 6 millions d’euros de masse salariale par mois, pour compléter cet effectif et pour passer un cap en ligue des champions.

Une invitation en guise de dernière chance

Mbappé a été reçu ce lundi 27 février, par Emmanuel et Brigitte Macron pour un dîner à l’Élysée en l’honneur de l’émir du Qatar, dans un contexte de conflit entre l’Israël et le Hamas. Un dîner qui a réuni politique, économie et sports. Nasser al-Khelaïfi, Président du PSG et représentant de QSI en France, était lui aussi de la partie. L’invitation de Kylian Mbappé, à un moment où ce dernier a annoncé son futur départ du club de la capitale, c’est pour le Président l’occasion de reprendre l’habit de supporter de foot, ce qui ne manquera pas de lui être reproché par certains. Au risque d’en choquer quelques-uns, Emmanuel Macron a agi dans le plus grand intérêt d’un secteur qui compte plus 35.000 emplois et pèse plusieurs milliards d’euros : le football français. Car oui, si la Ligue 1 va mal, ce sera toute la pyramide fédérale qui sera touchée. Or, la Ligue 1 est en grand danger. Nos clubs sont télé-dépendants et la LFP n’arrive pas à vendre ses droits pour la saison prochaine. Si l’avenir de Mbappé n’a pas été évoqué, le football à néanmoins dû être un sujet de conversation, avec la présence de Philippe Diallo, président de la Fédération française de football (FFF) et de Vincent Labrune, président de Ligue professionnel (LFP). Les droits de diffusion de la Ligue 1 pour la période 2024-2029 n’ont pas encore été attribués. BeIN Sports, diffuseur franco-qatarien, serait intéressé. Dans l’impasse suite à son bras de fer avec C+, Vincent Labrune s’est fendu d’un aller-retour à Doha pour rencontrer l’état-major de beIN Sports, peut-être seul acteur, si l’Émir le veut bien, à débloquer la situation. A l’image des présidents Sarkozy en 2010 et de Hollande en 2015, le Président Macron a eu raison de s’impliquer dans ce dossier et d’inviter Vincent Labrune et Philippe Diallo pour sauver non pas l’économie, mais la compétitivité de nos clubs.

Retour en haut