DE L’ESPOIR MAIS DES DOUTES

Le tirage au sort des quarts de finale de l’Europa League vient de dévoiler l’adversaire de l’Olympique de Marseille, et c’est Benfica qui se dresse sur son chemin. Une rencontre qui promet d’être disputée, avec en tête d’affiche l’ancien parisien Angel Di Maria, désormais tête de gondole de l’équipe portugaise.

Franchement, je ne sais pas s’ il y avait un tirage idéal pour les Phocéens. Toutes les équipes encore en lice sont de bons, voire de gros calibres. Marseille arrive à ses limites en Europe. Chaque match sera une finale et même si les Portugais sont moins impressionnants cette saison, je ne suis pas très serein pour une équipe française qui semble très empruntée, pour ne pas dire cramée. L’Olympique de Marseille n’a pas connu une route facile jusqu’ici, frôlant l’élimination au tour précédent avec une défaite, lors d’un match catastrophique, lors du match retour (3-1), alors qu’elle semblait avoir tout en main après une victoire convaincante au match aller (4-0). Pendant ce temps, le Benfica a également eu son lot de sueurs froides, mais a finalement surmonté les Glasgow Rangers en s’imposant en Écosse lors du match retour (1-0) après un match nul lors de la première manche (2-2). Même si les confrontations directes entre le Benfica et l’Olympique de Marseille se limitent à deux rencontres seulement en Europa League, les Portugais ne sont pas étrangers aux équipes françaises. En fait, ils ont déjà croisé le fer avec des clubs français à onze reprises en compétitions européennes, et dans neuf de ces confrontations, ils ont obtenu le billet pour le tour suivant. Les chiffres ne sont donc pas en faveur de l’OM.

Lors de la conférence de presse, l’entraîneur du club lisboète, Roger Schmidt, a exprimé son ambition de voir son équipe atteindre les demi-finales de la Ligue Europa. Cependant, il a aussi tenu à modérer l’enthousiasme des supporters portugais en soulignant que le match contre l’OM ne serait pas une sinécure. Cette analyse se base à la fois sur la qualité de l’équipe phocéenne et sur le fait que le match retour se jouera au Vélodrome. Le caractère bouillant et passionné du stade marseillais n’échappe pas à l’entraîneur allemand, qui sait que son équipe devra faire face à un défi de taille. L’OM pourrait accepter de se voir éliminer de la Coupe d’Europe, beaucoup moins d’être crucifié par un ancien parisien sur sa propre pelouse. Un scénario catastrophe à ne pas négliger.

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