Ayant cru à un retour en ligue 1 jusqu’à la fin de la saison dernière, le club au scapulaire, 15e et déjà à plus de 20 points du podium après 22 journées de championnat, les Girondins de Bordeaux regardent actuellement davantage derrière que devant.
Avec des recettes hors transferts de 18 millions d’euros pour une masse salariale totale (36 millions d’euros chargés, les Marine et Blanc sont structurellement déficitaires.
Les Bordelais paient aujourd’hui une gestion hors sol des Américains puis la partie de bento d’un prestigiateur nommé Gérard Lopez dont le modèle économique dépend de qualifications en Coupe d’Europe, surtout pas en Ligue 2.
Comme d’habitude avec le Luxembourgeois, le club a transmis ce mardi un « plan » financier pour la fin de saison, basé sur une balance des transferts positive.
Sans surprise, après examen du budget révisé du club, la DNCG a sanctionné les Girondins prononçant un « encadrement de la masse salariale et des indemnités de mutations ». Les finances des Girondins sont à la peine, ils n’auront pas les mains totalement libres durant le mercato. La direction Bordelaise échappe tout de même à une rétrogradation à titre conservatoire et à un retrait de points, deux sanctions qui auraient paru bien sévères. La situation n’est pas brillante, (30 millions d’euros de déficit prévisionnel hors transferts et prêt d’actionnaire, et un manque à gagner de 5 à 10 millions d’euros). Durant ce mercato de janvier, Bordeaux n’avait de toute manière pas l’intention de dépenser plus qu’il n’encaissera.
Suite à cette décision, le club a communiqué, « Le FC Girondins de Bordeaux a pris connaissance de la décision de la DNCG consécutive à l’envoi des éléments complémentaires demandés lors de l’audition du club survenue en décembre. Le club étant engagé depuis trois ans dans une démarche de gestion responsable visant à diminuer progressivement sa masse salariale et à dégager des revenus de ventes de joueurs supérieurs à ses investissements dans le cadre du mercato, cette décision d’encadrement de la masse salariale et des indemnités de mutation n’aura aucun impact sur la gestion opérationnelle du club. »
Lors de leur de ce passage devant la DNCG en décembre dernier, les dirigeants des Girondins avaient annoncé une prochaine ouverture du capital pour l’arrivée d’un actionnaire minoritaire. Les négociations se poursuivent avec plusieurs entités et sont particulièrement avancées avec l’une d’entre elles. Le modèle d’investissement (capital, dette, ou les deux) ne serait pas encore défini. L’opération, si elle se confirme, ne devrait pas aboutir avant plusieurs semaines.
Problème : vendre les joueurs bankable, c’est réduire à néant les chances de remontée en Ligue 1 et s’enfoncer un peu plus dans un cercle vicieux, comme on a pu le voir lors du dernier mercato estival où le club c’est séparé, de deux de ses espoirs, Dilane Bakwa et Junior Mwanga pour un montant total de 19 millions d’euros.
Seul motif d’espérance : l’arrivée d’un investisseur, un vrai, un fiable. Puisque c’est la période des vœux, c’est tout ce que l’on peut souhaiter aux supporters de ce club historique … qui le valent bien !
D’après une étude de Statista de 2018, le FC Girondins de Bordeaux était supporté par environ 7% des fans de football en France, cependant le club a perdu 38% de ses fans.
Avec plusieurs possibilités : le valider en l’état et faire confiance, l’encadrer par un suivi ou des mesures diverses ou, dans une peu probable extrémité, marquer leur inquiétude d’un grand coup en prononçant une relégation à titre conservatoire en fin de saison.
La dette, quant à elle, s’élève à 50 millions d’euros, dus à deux fonds d’investissement (38 à Fortress, 12 à King Street) en plus des 14,4 millions d’euros dus à la Métropole pour l’étalement du loyer du Matmut Atlantique. Dans les deux cas, l’échéance est fixée à 2025, c’est donc une donnée secondaire à court terme.
Le président-propriétaire va devoir vendre des joueurs et réduire le train de vie du club, tout en finalisant l’arrivée d’un investisseur.