PSG – Liverpool en huitièmes de finale de Ligue des Champions, c’est l’assurance d’une double confrontation électrique entre deux des meilleures équipes d’Europe. Avec le match aller au Parc des Princes, le Paris Saint-Germain est dans l’obligation d’être à son maximum dès la première manche.
“On est prêt” s’est ainsi exprimé Luis Enrique quand on l’a interrogé sur cette double confrontation face à Liverpool après la victoire face à l’Olympique Lyonnais. Comme toujours, le coach parisien amène une certaine sérénité dans ses réponses mais surtout il fait état d’une totale confiance en son groupe et le travail réalisé depuis maintenant un an et demi. “Aujourd’hui, on a montré à tout le monde que nous étions prêts à jouer n’importe quel match, contre n’importe quelle équipe avec la bonne mentalité, comme toujours”. Ce match ne lui fait pas peur, et s’il avait glissé avant le tirage au sort avoir une préférence entre le Barça et Liverpool, on ne saura jamais quelle équipe il avait en tête à ce moment là.
PARIS EN PLEINE CONFIANCE
Depuis la reprise et surtout ce match face à Manchester City, le Paris Saint-Germain semble marcher sur l’eau, emmené par un Ousmane Dembélé à nouveau buteur face à Lyon. Une nouvelle réalisation pleine de sang froid, pour aller glisser ce ballon en plein dans la lunette de Perri. 25 buts et 6 passes décisives en 32 matchs pour Dembouz, ce sont des statistiques dignes d’un vrai leader et pourquoi pas, d’un concurrent au ballon d’or…
Quoi qu’il en soit, Dembélé est aussi le reflet de la gestion de Luis Enrique. Ça a d’abord été compliqué de rentrer dans le moule, avec notamment la mise à l’écart face à Arsenal, qui semble avoir été l’élément déclencheur pour un Dembélé 2.0. Sa palette est plus complète, il est plus mature dans son jeu, plus efficace dans tous les aspects et comme il l’a dit, il bénéficie de ce nouveau positionnement en ayant moins de mètres à parcourir avant d’arriver en position de frappe.
Ce sera pour lui un très gros test face à l’une des meilleures charnières d’Europe, Van Dijk – Konaté. Et il sera interessant de voir comment Luis Enrique va le faire évoluer pour lui éviter le duel physique perdu d’avance face aux deux rocs. Sa grande mobilité sera un atout et pourrait, comme face à Manchester City (avec Kang In) permettre de déséquilibrer le bloc adverse en créant une supériorité numérique au milieu de terrain.
Une chose est sûre, c’est désormais avec ce genre de match que Dembélé pourra prouver qu’il fait partie ou non des meilleurs attaquants d’Europe désormais.
LES LATÉRAUX, FAIBLESSE DE LIVERPOOL ?
Si les Reds sont considérés comme étant la meilleure équipe d’Europe cette saison, il y a un domaine dans lequel le PSG n’a rien a leur envier, c’est les latéraux. Cette saison, Robertson et Trent-Arnold montrent de vraies carences au niveau défensif. L’Anglais fait partie des latéraux qui subissent le plus de dribbles en Europe et a d’ailleurs souffert le martyre face à Doku le week-end dernier. Le Belge l’a enrhumé à 11 reprises et a à nouveau montré sa grande fragilité dans le domaine. Avec 11 dribbles subit, Trent-Arnold est d’ailleurs devenu le joueur de Premier League le plus dribblé sur un match depuis la saison 2015/2016.
Et forcément, quand on fait le rapprochement avec le PSG et la qualité de percussion des ailiers, on se dit que l’une des clés se trouve peut-être là pour Luis Enrique et ses hommes.
Attention tout de même, Arnold reste un excellent joueur, qui brille par sa qualité technique et sa faculté à distribuer des caviars à ses partenaires sur le front de l’attaque. Il est un élément essentiel du plan de jeu d’Arne Slot, dans l’utilisation des transitions rapides et son rôle de rampe de lancement.
LES REDS MOINS FLAMBOYANTS
C’est peut être le bon moment pour jouer cette équipe de Liverpool, qui a montré pas mal de faiblesses sur les dernières semaines. Entre l’élimination de la Cup par le dernier de Championship ou les matchs très compliqués face aux Wolves ou Aston Villa, même la deuxième mi-temps face à Manchester City a montré une certaine fragilité. Les coéquipiers de Mohamed Salah ont une facilité à se replier sur le but, subissant totalement la rencontre, sans jamais réussir à reposer le pied sur le ballon. Enfin, les multiples incertitudes contractuelles au sein de l’effectif ont quelque peu brisé la tranquillité du début de saison. Si Salah, Van Dijk et Trent-Arnold sont libres en fin de contrat et discutent avec des clubs, Luis Diaz, Jota et Nunez sont poussés vers la sortie pour cet été. Pourtant, Diaz était jusque-là un élément très fort de l’attaque des Reds.
Une chose est sûre, le PSG aura son mot à dire dans ces huitièmes et n’a rien a perdre dans le costume de l’outsider.