Gareth Southgate est en mission. Avec un objectif clair. Faire enfin de l’Angleterre une nation championne d’Europe. Avec autant de talents et un palmarès quasi inexistant, il serait grand temps de corriger les anomalies. L’allemagne sera t-elle la terre promise des Three Lions ?
La Serbie ne doit être qu’une simple étape dans un parcours qui selon toute logique devrait se terminer le 14 juillet, un soir de finale. Saka, Kane, Rice, Bellingham, Foden, Shaw, Walker ou encore Palmer… Cette équipe est une formidable machine de guerre… Sur le papier. Parce qu’on le sait, chaque fois les Anglais sont les plus forts, les plus clinquants, les plus impressionnants, mais ne gagnent jamais rien. Une culture de la loose qui en deviendrait presque un art. Je n’aime pas m’attarder sur les amicaux de préparation, parce que souvent le sélectionneur fait tourner ses titulaires et beaucoup d’entre eux lèvent le pied pour ne pas risquer la blessure. Ce n’est pas un indicateur de forme très fiable. Mais la série de nos amis British laisse un peu perplexe tout de même. Un seul succès en quatre rencontres (contre la Bosnie), c’est mince pour un favori. Il faut bien reconnaître que mentalement, on a la nette impression que la sélection n’est pas vraiment au mieux, en phase avec l’événement. L’éviction de Maddison et surtout de Grealish a laissé des traces. L’ailier de City est un membre très important de la vie de groupe et son absence en a laissé plus d’un perplexe, a commencer par le capitaine, Harry Kane. Il faudra vite se remobiliser au moment d’affronter des Serbes sans complexe. Et qui auront un bon coup à jouer. Intéressant défensivement, la force de frappe offensive (Vlahovic / Mitrovic / Tadic) pourrait poser quelques problèmes à une défense anglaise pas encore à 100% de ses automatismes. L’Angleterre est au dessus, c’est un fait. Mais le dire est une chose, le prouver en est une autre. Un succès net et sans bavure permettrait de lever les derniers doutes. Et enfin lancer pleinement son championnat d’Europe.