Un parcours de patron en phase de groupes, les coéquipiers de Sabitzer s’offrent une possible ouverture sur le tableau final. Suffisant pour au moins atteindre le dernier carré ?
L’AUTRICHE PRÊTE À ÊTRE LA SENSATION DE L’EURO ?
L’Autriche surclasse les Pays-Bas et s’offre une première place bien méritée ! Un match où la lecture des événements mérite de s’y pencher pour comprendre l’impact de cette sélection autrichienne. Le changement dès la 34e minute de la part des Pays-Bas pendant la rencontre face à l’Autriche est symptomatique. Xavi Simons remplace Joey Veerman, qui a quasiment tout manqué au milieu de terrain, pour apporter plus de percussion en attaque. Rien ne va pour les Hollandais dans cette première mi-temps. Les hommes de Ronald Koeman n’y sont pas du tout et ratent presque tout ce qu’ils tentent. L’Autriche se balade dans tous les secteurs du jeu et cela a poussé l’ancien technicien du FC Barcelone à opérer un premier changement offensif juste avant le dernier quart d’heure du premier acte. Mais la lecture est trop réductrice, c’est bien le bloc autrichien qui domine et qui met en place des choses pour éteindre son adversaire. Trop nombreux sont les médias qui sous-estiment cette sélection, forcé de constater que c’est certainement, avec l’Espagne, la meilleure sélection des phases de groupes.
UN SÉLECTIONNEUR SÛR DE SA FORCE ET VISIONNAIRE !
“Je pense que nous méritions de gagner à la fin. Dans l’ensemble, nous avons fait preuve d’une plus grande volonté de gagner. La façon dont nous avons réagi aux buts que nous avons encaissés, le fait que nous n’ayons pas plié, que nous soyons restés fidèles à notre style de jeu et que nous ayons constamment cherché à nous procurer des occasions d’aller de l’avant… C’est une victoire méritée”, a souligné l’entraîneur allemand en conférence de presse. Qui aurait pu deviner que ce quadragénaire allemand au look d’informaticien des bons conseils du sport, qui distille ses conseils tactiques en direct à la télévision dans un costume bon marché, serait considéré, vingtcinq ans plus tard, comme un véritable révolutionnaire du football européen ? Alors entraîneur de la modeste formation d’Ulm, promue en deuxième division allemande, Ralf Rangnick livre une « masterclass » de cinq minutes sur le plateau de la ZDF, chaîne de télévision publique, le 19 décembre 1998. Le technicien, qui n’a jamais évolué chez les professionnels en tant que joueur, démonte l’approche footballistique en vigueur dans son pays, qu’il juge dépassée. Tableau noir et pions à la main, il milite pour la disparition du poste de libéro et pour la mise en place d’une défense à quatre. Affublé, de façon moqueuse, du surnom de « Professeur », l’entraîneur est la cible de nombreuses critiques de la part de certaines personnalités du football allemand, comme le « Kaiser » Franz Beckenbauer, qui appréciait peu cette remise en question publique de leurs principes de jeu vieillissants. Aujourd’hui les principes et la remise en question du coach Allemand rythme toujours son quotidien et l’impression que laisse cette sélection Autrichienne.
SEULE CONTRE TOUS ? IL SE PERMET DE REFUSER LE BAYERN
“Je suis le sélectionneur de l’Autriche. J’apprécie vraiment cette tâche et je suis déterminé à continuer avec succès sur la voie que nous avons choisie” a indiqué l’ex-coach de Manchester United jeudi dans un communiqué. “Je tiens expressément à souligner qu’il ne s’agit pas d’un rejet du Bayern, mais plutôt d’une décision pour ma sélection et nos objectifs communs. Nous nous concentrons entièrement sur l’Euro. Nous ferons tout notre possible pour aller le plus loin possible !” Le huitième de finale maintenant, difficile de voir comment la Turquie pourrait espérer quoi que ce soit. L’impression laissée par la sélection turc demeure assez décevante. Tactiquement limité, techniquement limité, physiquement limité, mentalement limité, collectivement limité, j’arrête là ? Sur un match tout est possible, mais sur cette opposition pour moi l’issue sera limpide. L’Autriche sera en quarts de finale de cet Euro 2024. Au-dessus dans tous les compartiments du jeu, les Autrichiens sont aussi bien supérieurs individuellement parlant. Sauf fait de jeu, je ne crois pas un seul instant à l’exploit des coéquipiers d’Arda Guler.