Christian Benteke ne s’arrête plus. À 34 ans, l’attaquant belge continue de défier le temps et d’empiler les buts avec une régularité impressionnante sous le maillot de DC United. Et pour lancer sa saison 2025, il n’a pas traîné.
Face à Toronto, il a fait ce qu’il sait faire de mieux : marquer. Un premier but qui ressemble déjà à un avertissement pour ses adversaires. Comme un message clair : il faudra encore compter sur lui cette année.
Et à bien y regarder, pourquoi en serait-il autrement ? La saison dernière, il avait déjà frappé un grand coup en MLS. 23 buts au compteur, un titre de meilleur buteur du championnat, et tout ça dans une équipe qui ne fait pas partie des cadors. DC United, c’est une franchise historique, mais loin d’être une machine à gagner. Ces dernières saisons, les Playoffs leur ont souvent échappé, et l’effectif ne rivalise pas avec les meilleures équipes du continent. Pourtant, au milieu de tout ça, Benteke a brillé. Il a marqué, encore et encore, portant son équipe sur ses épaules.
Mais Benteke n’a pas seulement brillé dans son coin, il a dominé la concurrence. Finir meilleur buteur de MLS, c’est une chose. Le faire en devançant des noms comme Lionel Messi, Luis Suárez ou Denis Bouanga, c’en est une autre. Ces joueurs évoluent dans des effectifs taillés pour le titre, avec des stars autour d’eux pour les alimenter en ballons. Benteke, lui, a dû se débrouiller dans un collectif plus limité, où il est souvent la seule menace offensive majeure. Ce qu’il réalise, c’est tout sauf anodin.
Et pour ceux qui douteraient encore de son endurance et de son impact, un chiffre parle pour lui : 61 matchs disputés en MLS depuis son arrivée, 61 titularisations. Il ne se blesse pas, il ne ralentit pas, il répond toujours présent. À 34 ans, il n’a rien perdu de ses qualités. Il reste ce colosse insaisissable dans la surface, puissant, dominateur dans les airs, capable de faire le ménage et d’utiliser son jeu de tête comme une arme fatale. Ce profil, qui a longtemps fait sa force en Premier League, fait encore des ravages.
RETOUR EN SELECTION ?
Alors forcément, la question se pose : et si la sélection belge lui rouvrirait ses portes ? Personne ne s’attendait à ce que Benteke revienne un jour dans le débat, mais à force de marquer, il s’impose comme une option crédible. Le nouveau sélectionneur des Diables Rouges, Rudi Garcia, n’a jamais caché son goût pour les attaquants physiques. Dans sa carrière, il a souvent misé sur des buteurs costauds et athlétiques : Nolan Roux à Lille, Bafétimbi Gomis à Marseille, Edin Džeko à l’AS Rome… Benteke coche toutes les cases.
Certains estiment qu’il mériterait un dernier tour sous le maillot belge, dans un rôle de remplaçant expérimenté. Un attaquant capable d’apporter une présence aérienne en fin de match, de peser sur une défense, de provoquer un chaos organisé. D’autres pensent qu’il est temps de tourner la page et de préparer la nouvelle génération.
La décision appartient à Garcia. Mais une chose est sûre : Benteke ne se pose pas de questions. Il fait ce qu’il a toujours fait : marquer, jouer, gagner des duels, faire parler son physique et son sens du but. Il se moque des débats, il laisse son football parler pour lui.
Si son retour en sélection reste incertain, une chose est sûre : il n’a pas fini de martyriser les défenses en MLS. À 34 ans, il joue comme s’il en avait 25. Son corps tient, son mental est intact, son envie aussi. Tant qu’il marquera, il restera dans la discussion.
Alors, jusqu’où ira-t-il en 2025 ? Peut-il encore hausser son niveau et viser un second Soulier d’Or consécutif en MLS ? Peut-il être l’homme qui portera enfin DC United vers les Playoffs, voire plus loin ? Et surtout, peut-il convaincre Garcia de lui donner une dernière danse avec les Diables Rouges ?
Tout ça reste à écrire. Mais une chose est certaine : de l’autre côté de l’Atlantique, Benteke n’a pas dit son dernier mot. Et il compte bien le prouver, match après match.