Première manche de ces barrages entre Brest et le Paris Saint-Germain. Les deux équipes se sont affrontés dans un match riche en but le week-end dernier et nous réservent du spectacle pour ces barrages made in France.
C’est un tirage qui peut sembler cruel pour Brest, tant leur parcours dans cette phase Ligue nous a fait vibrer. Mais c’est aussi un tirage qui laisse des regrets, sur ce match face au Shakhtar où les Brestois sont passés totalement à côté et qui auraient pu donner encore une autre dimension à un parcours européen déjà réussi.
À nouveau défaits 5 buts à 2 par le PSG le week-end dernier, les Pirates n’ont peut être pas gagné face au club de la capitale depuis 1985, mais ils ont montré qu’ils avaient les ressources pour nous offrir un match de haut niveau.
BREST A MONTRÉ BEAUCOUP DE QUALITÉS
Malgré la défaite, les Brestois ont su mettre en difficulté ce Paris Saint-Germain. Gigio Donnarumma a dû s’employer plusieurs fois, avec notamment trois arrêts importants. Il a su garder son équipe dans le match lors des gros temps forts brestois.
Et puis il y a forcément ce fait de jeu, ce “scandale” pour Eric Roy sur le deuxième but parisien. Un but qui aurait selon lui dû être annulé, étant donné que Nuno Mendes, en position de hors jeu, influe sur l’intervention de Brendan Chardonnet. Le coach brestois n’a pas mâché ses mots pour parler de l’arbitrage et notamment de la VAR : “Il y a des gens à l’interprétation qui ne comprennent rien au football.” Un constat que l’on fait malheureusement beaucoup trop souvent vis à vis de l’arbitrage, en France ou ailleurs…
Cependant, si les hommes d’Eric Roy ont livré une belle prestation, l’addition reste lourde. Il semble compliqué d’imaginer Brest renverser le PSG sur deux matchs. Surtout que la motivation pour les Parisiens ne sera pas la même. On a pu voir dans les attitudes, des joueurs passer un peu au travers défensivement côté parisien. À commencer par Pacho, impérial depuis le début de saison, il se rend coupable sur les deux buts. Pour un dégagement de la tête plein axe totalement loupé, avant de se faire éliminer avec une facilité déconcertante sur le but d’Ajorque.
Pareil pour Hakimi, qui s’est d’ailleurs fait reprendre dans le couloir à la mi-temps par Luis Enrique pour son manque d’implication défensive. Nul doute que les Parisiens seront à 100%, sans oublier qu’un échec face à Brest en Ligue des Champions serait une catastrophe industrielle.
AVEC OU SANS KVARA ?
Arrivé en grande pompe au mercato d’hiver, Kvara a montré, lors de ses deux premiers matchs, qu’il était encore loin d’avoir trouvé ses marques. Un peu brouillon, peu en réussite dans ses dribbles, il va avoir besoin de temps pour comprendre ce que lui demande Luis Enrique. Comprendre comment il doit se déplacer, pour se connecter avec ses partenaires mais aussi profiter, à l’image de Barcola, de ballons donnés dans la profondeur et pas toujours dans les pieds.
DÉSIRÉ DOUÉ IMPRESSIONNANT
L’exemple parfait de ce temps d’adaptation c’est Désiré Doué. Si ses prestations au début de saison étaient décevantes, l’ancien rennais a aujourd’hui un niveau de jeu très impressionnant. Tactiquement il est aujourd’hui capable d’évoluer à différents postes, de permuter en cours de match, tout en gardant la même qualité technique et tactique. Mais surtout, c’est au niveau physique qu’il est bluffant. Il s’est étoffé depuis son arrivée, ce qui lui permet de résister au pressing adverse, de résister dans le duel physique. Mais ce qui lui permet également d’enchainer les courses à haute intensité. Sa passe décisive pour Gonçalo Ramos le week-end dernier est un modèle du genre. Il redescend aider défensivement jusqu’à son latéral avant de traverser tout le terrain balle au pied, en résistant au retour défensif adverse, pour glisser un caviar à Ramos au deuxième poteau.
Vu la forme du trio avec Dembélé et Barcola en ce moment, Enrique reconduira probablement cette attaque pour le match aller.
