DES JEUX POUR RENTRER DANS L’HISTOIRE

À trois jours du début des JO de Paris 2024, la capitale française se prépare à recevoir un afflux de visiteurs du monde entier. Outre les 10 500 athlètes, les 20 000 journalistes accrédités et les 45 000 bénévoles, des millions de spectateurs viendront à Paris dans les semaines à venir pour assister aux épreuves de la compétition.

Un record de billets vendus !

Le 11 juillet, le président du Comité d’organisation des JO de Paris a annoncé à l’AFP que 8,6 millions de billets avaient déjà trouvé preneur. L’olympiade parisienne a ainsi battu le record du nombre de billets vendus pour des Jeux, détenu jusqu’alors par les JO d’Atlanta (1996), qui en avait vendu 8,3 millions selon le Comité international olympique.

Beaucoup de billets ont été vendus à l’échelle nationale, mais aussi à l’international, notamment  auprès des délégations qui ont un pouvoir d’achat important, comme les Américains ou les Japonais, et à des nations qui ont une force sportive importante, comme la Jamaïque en athlétisme.

Des prix qui font parler

En ce qui concerne les prix, ils ont beaucoup été critiqués, cependant à titre de comparaison, à l’Euro 2024 les prix variaient entre 30 et 1000 euros, tandis qu’aux Jeux Olympiques, le prix des places va de 24 à 980 euros. Des montants qui restent logiques pour l’événement sportif le plus suivi au monde.

Les raisons majeures de vendre les billets en groupe étaient, de faire en sorte qu’il n’y ai pas de problèmes informatiques ce qui a bien fonctionné, qu’il y ai du public sur toutes les compétitions, car une trentaine de sports aux Jeux Olympiques, mais certaines épreuves comme la finale du 100 mètres, sont plus prisées que d’autres. D’où cette vente en lot, pour avoir une dynamique de billetterie qui emmène les spectateurs sur plusieurs sports. Le dernier point est le fait que ça a permis d’avoir plusieurs vagues de communication auprès du public français entre le moment de l’attribution des Jeux en 2017, jusqu’en 2024.

Un dépassement prévisible

Si accueillir les Jeux Olympiques est un honneur pour les pays organisateurs et offre des perspectives de retombées économiques, les coûts liés à l’organisation de l’événement sont eux beaucoup moins réjouissants. Les précédentes éditions des JO d’été ont montré qu’un dépassement du budget prévu initialement est presque inévitable et est quasiment devenu la norme pour les villes hôtes.

Selon les dernières estimations, les Jeux de Paris 2024 devraient être l’une des éditions des JO les moins coûteuse de l’histoire (les 3èmes moins chères depuis 1988), avec un coût total avoisinant les 9 milliards d’euros à la clôture des Jeux en septembre, ce qui représenterait un dépassement de 45 % par rapport aux 6,2 milliards d’euros prévus dans le dossier de candidature en 2017. Il s’agit d’un dépassement plutôt maîtrisé en comparaison avec les précédentes éditions. Paris 2024 serait en effet l’un des JO d’été avec les dépassements de coûts les moins élevés des quatre dernières décennies, derrière Atlanta 1996 (+ 32 %).

Un rapport de la Cour des comptes démontre qu’il y aurait entre 3 et 5 milliards d’euros d’argent public. Cela signifie qu’un euro d’argent public aura généré environ 3 euros d’argent en faveur de l’événement, ce qui est très positif.

Les Jeux Olympiques de Paris 2024 semblent faire leur effet auprès des spectateurs du monde entier au vu du nombre de billets vendus. Représentant 1,4 milliard d’euros du budget, plus que le sponsoring et plus que les sponsors du CIO, la billetterie à une part importante sur l’impact économique des Jeux Olympiques. Ce qui est de bonne augure à une semaine du début de l’événement.

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