ESPAGNE CROATIE

On entre là dans le fameux “groupe de la mort”, qui ne laissera que très peu de place au doute. Le moindre point va compter pour l’Espagne et la Croatie, qui partagent évidemment la science du contrôle et de la possession, avec néanmoins des styles bien différents.

Si certains voient une forme de renaissance chez les Espagnols, ce match sera évidemment un révélateur. Face à la Croatie de Luka Modric, il faudra un match plein offensivement comme défensivement. Les Portugais ont récémment fait les frais de cette grande expérience des Croates, qui, avec l’un des effectifs les plus âgés de la compétition, ne sont jamais à prendre à la légère. Cette attaque avec les Kramaric, Majer, Perisic, Pasalic… n’est peut être pas la plus ronflante de l’Euro, mais il ne leur en faut pas beaucoup pour faire trembler les filets. Sinon, c’est surtout ce milieu de terrain qui fait la différence : Brozovic – Modric – Kovacic. Oui l’un est peut être parti s’exiler en Saudi, l’autre n’est peut être plus titulaire au Real Madrid, Kovacic est également décevant à City, mais en sélection il y a une alchimie et des automatismes qui font la différence. De l’autre côté, cette formation espagnole me plait bien. Les ajouts de Nico Williams et Lamine Yamal sur les côtés de l’attaque changent totalement la donne. On retrouve enfin de vrais attaquants en Espagne, plus besoin de placer des milieux de terrains sur les ailes et ça fait toute la différence. Surtout, ça apporte ce changement de rythme nécessaire, avec une accélération ou un dribble. La palette offensive est plus complète, sans constamment devoir redoubler les passes pour chercher à faire bouger le bloc adverse. Et si on parlait du milieu de terrain croate, Luis De La Fuente n’a rien a envier à son homologue. Rodri – Pedri – Fabian Ruiz, si les deux premiers, en forme, ont une qualité exceptionnelle, le Parisien quant à lui a réussi à s’installer grâce à sa polyvalence. Sans compter que les options sur le banc sont nombreuses, avec Dani Olmo, Zubimendi, Fermin Lopez ou encore Merino. Le seul point d’interrogation, c’est la défense. Laporte, Le Normand ou Nacho, aucun des trois n’apporte de réelles garanties.

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