Fondu la neige

Photo : Nordic Focus

Clap de fin pour cette saison de biathlon. Avant de faire le bilan de cette année, il semble important de mettre en lumière, un sport parfois dans le brouillard des montagnes. Les audiences ne cessent d’augmenter dans chaque pays. Les allemands en sont complètement fous, les norvégiens aiment voir régner leurs athlètes, et le Grand Bornand a porté cette discipline dans l’hexagone, avec des pistes bondées de supporters.

Parlons peu, parlons sport… Cette année, après avoir « pris un coup de pied dans le derrière par Fillon Maillet lors de la saison dernière » dixit J.Boe, le Norvégien a laissé que quelques miettes, et il fallait avoir bon œil pour trouver un peu de mie. Que ce soit devant sa télé ou en confrontation avec ce biathlète, tout le monde est unanime -C’était Dieu déguisé en Johannes Boe-. Il s’empare du record de victoires individuelles avec 16 succès. Johannes en grand prince (surtout par une petite absence covid) a quand même laissé deux globes de spécialités. Et c’est V.Christiansen, un autre norvégien, qui a tiré son épingle du boe pour remporter le classement de la mass start et de l’individuel. Pour notre nation française, cette année pourrait ressembler à un enterrement de vie de jeune marié. Les garçons partent plein d’énergie et se réveillent avec une gueule de bois! Émilien Jacquelin rentrant même avant la fin de soirée.

Il faudra alors appeler le jeune Éric Perrot, toujours avec le A dans le dos pour retrouver le chemin et ramener tout le monde à la maison. Puis à force de temps, la barre au crâne passé, Quentin Fillon Maillet retrouve un niveau alléchant pour finir la saison. Mais cette saison n’a compté aucune victoire pour les hommes, ce qui n’était pas arrivé depuis 1996/1997.

Deux salles, deux ambiances.
Les Filles ont trouvé le lieu idéal pour faire la fête, et il se nomme Performance. Elles ont même décidé de prolonger l’aventure sur toute la saison. Elles semblent se tirer vers les sommets, et le relais en est un parfait exemple. C’est Julia Simon qui a pris les clefs du camion. La française s’impose au classement général, et rapporte au saisie le globe de cristal. Elle finit également en tête du classement de la poursuite, et de la mass start, afin d’asseoir un peu plus son année dominante. Notre française a progressé de 10% de réussite sur les tirs. Sur les skis, elle impressionne toujours autant.

Julia Simon est donc notre femme en or de cette saison.
Mais cela n’est qu’une histoire de carats. Les françaises ont animé chacune des journées, pour finir l’EVJF sur nuit de folie. Lou Jeanmonnot pourrait être l’avenir de cette équipe, ou Simon tentera de conserver sa couronne. Mais quand je vous parlais d’or, c’était aussi pour rendre hommage au dix années d’Anaïs Chevalier Boucher, qui après avoir été étincelante ce We avec deux podiums, range les ski et là carabine.
Merci pour ces 231 courses toujours à l’attaque, 53 podiums, 13 victoires, dont douze relais : de quoi situer son importance au sein d’un groupe.

Elle ne sera pas là seule à quitter la compétition pour une « seconde vie ». Denise Herrmann met un terme à sa carrière, elle nous nous rappellerons sa progression constante d’un athlète produit pure du ski de fond venu performer en biathlon. Puis c’est deux légendes norvégiennes qui tirent leur révérence. D’abord T.Eckoff, certes
non vue cette année, aura régalé par son adresse pendant des années. Puis M. Roiseland prend le même chemin de la révérence. Elles laisseront un vide dans le biathlon féminin. Mais pour combien de temps, tant le vivier est grand ?

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