Formule 1, le bilan de la saison 2024

La saison 2024 s’est clôturée il y a déjà un mois et c’est l’heure de faire le bilan de chaque équipe à tête reposée. De la performance, de la déception, des crises en interne, des départs, la saison 2024 a offert son lot de spectacle !

KICK SAUBER : VIVEMENT AUDI !

La palme de la pire écurie revient à Sauber ! Rien que le naming, on ne sait pas lequel est le bon. Sauber, Kick Sauber, Stake F1 Team, appelez cela comme vous voulez mais rien n’est clair. Sur le sportif, on n’est pas passé loin du zéro pointé comme Haas l’avait fait en 2021 ! Guanyu Zhou a sauvé les meubles en inscrivant les quatre points de la saison au Qatar. Rien à se mettre sous la dent à part l’arrivée de Mattia Binotto, ancien directeur d’écurie de Ferrari. Ce dernier a expliqué que la compétitivité de l’équipe verrait le jour aux alentours de 2030. Audi arrivera en 2026 et voudra sûrement des résultats le plus tôt possible. La restructuration doit commencer dès maintenant surtout lorsque Valtteri Bottas a sous-entendu que depuis le départ de Frederic Vasseur chez Ferrari, tout n’est plus comme avant. Place à la reconstruction, qui a déjà commencé chez les pilotes avec les arrivées de Niko Hülkenberg et de Gabriel Bortoleto.

WILLIAMS : LA REGRESSION

Fin 2023, l’espoir régnait au sein de cette équipe historique de la Formule 1. Cette saison n’a pas été à la hauteur des attentes puisque Williams est passé de septième à neuvième chez les constructeurs et onze points en moins que 2023. Pour commencer, Logan Sargeant a continué de casser des voitures tout en se faisant manger par son coéquipier Alex Albon. La sentence est tombée après le Grand Prix de Zandvoort où il a été remplacé par Franco Colapinto. Le pilote Argentin a vite impressionné en étant au niveau mais s’est vite fait rattraper par la réalité sur les derniers Grand Prix. Du côté du leader, Alex Albon a beaucoup vendangé cette saison alors que la voiture pouvait réaliser de beaux coups. Beaucoup de crashs et d’accrochages qui ont fait perdre des points précieux à l’équipe. Avec l’arrivée de Carlos Sainz en 2025, il va falloir vite rebondir pour le Thaïlandais car l’Espagnol sera une valeur de référence pour lui.

RACING BULLS : LE COUILLON DE LA BANDE

La petite sœur de Red Bull a longtemps été à la lutte pour la sixième place au constructeur. Malheureusement, Alpine a surgi de nulle part et Racing Bulls s’est contenté de la huitième place. La saison a commencé avec un Daniel Riccciardo en perdition et qui a dû laisser la place à Liam Lawson après le Grand Prix de Singapour. De l’autre côté du garage, Yuki Tsunoda a réalisé sa meilleure saison. Neuf fois dans les points et un peu plus de constance dans les résultats. On l’a aussi vu légèrement plus calme dans les radios ce qui aide à rester concentré sur les objectifs. Côté voiture, il a fallu s’arracher pour aller chercher des résultats. La voiture n’était vraiment pas adaptée à tous les circuits. C’est ce qu’il faudra régler pour les saisons prochaines et permettre aux pilotes, notamment un certain Isack Hadjar, de performer le plus souvent possible.

ASTON MARTIN : DANS L’OUBLI

Certes, Aston Martin a fait aussi bien que l’année dernière en terminant cinquième mais quelle saison fade ! Dans le ventre mou sans faire de coup d’éclat, l’écurie Aston Martin a fait parler d’elle lors de l’officialisation de l’arrivée du grand ingénieur Adrian Newey. Pour le reste, que dalle ! Fernando Alonso a fait ce qu’il a pu en assurant pour l’équipe. Lance Stroll, toujours là grâce à papa mais toujours aussi mauvais. Les termes sont durs mais on voit que même lui ne semble pas être passionné de piloter. Il va falloir se réveiller chez Aston car à ce rythme-là, la descente aux enfers n’est plus très loin.

HAAS : LE COUP DE CŒUR

Haas revit et la saison 2024 a été une sacrée réussite. Le départ de Günther Steiner n’a pas eu d’effet négatif. La transition avec Ayao Komatsu est parfaite. La voiture a énormément progressé sur la dégradation des pneus qui était un fléau auparavant. Dépendant des pièces Ferrari, Haas possède une voiture rapide en qualifications et qui est capable de tenir en course. Cela change les perspectives en plus d’avoir un pilote comme Nico Hülkenberg. L’Allemand a terminé 12 fois dans les points et a terminé sept fois onzième ! Rajoutons à cela 11 Q3 qui valide une excellente saison. Une saison plus compliquée pour Kevin Magnussen qui reviendra dans le monde de l’endurance la saison prochaine. Esteban Ocon et Ollie Bearman auront la lourde tâche de poursuivre les travaux effectués en 2024 !

ALPINE : CASA DE PAPEL

Après le gang des Postiches, voici le gang des Alpines ! Terminer sixième au championnat constructeur est un braquage absolu ! Une voiture qui démarre la saison avec 30kg en trop soit presque une perte d’une seconde au tour. L’embrouille avec Esteban Ocon à Monaco et en fin de saison au Qatar, les arrivées d’Oliver Oakes et de tonton Flavio Briatore, la fin de la conception du moteur Renault à Viry-Châtillon, Alpine a vécu une saison bordélique en interne et sur la piste. Il fallait un miracle pour redresser la situation et il a eu lieu au Brésil. Le double podium d’Esteban Ocon et Pierre Gasly sous la pluie a permis à Alpine de passer de la neuvième à la sixième place. 30 millions de plus dans la popoche en espérant que cela serve à redresser le projet !

MERCEDES : À SA PLACE

Dans le quatuor de tête, Mercedes est logiquement à sa place ! Capable d’être performante et même de gagner dans des conditions plus fraîches. Pour le reste, Mercedes n’est pas au niveau des trois de devant. Personne ne comprend rien à la voiture et personne n’est capable d’expliquer lorsque les performances sont bonnes ou mauvaises. Un vrai problème lorsqu’on veut jouer les premiers rôles. On aura tout de même pu apprécier la dernière saison de Lewis Hamilton en remportant deux Grands Prix dont ce bijou chez lui à Silverstone (Angleterre). George Russell a été plus constant mais a quand même commis plusieurs erreurs. L’ère Hamilton est terminée place au jeune Kimi Antonelli pour 2025.

RED BULL : CONTESTÉ

La dominance de Red Bull n’existe plus et pour le spectacle c’est fort sympathique. Si la saison sur le plan sportif a bien commencé, en interne c’était chaud. Christian Horner dans la tourmente pour une sombre affaire avec une employée, ce même Christian en froid avec Jos Verstappen, le père de Max et avec Helmut Marko, toutes ces histoires auraient pu exploser le giron Red Bull. Max Verstappen a fait le travail avec une voiture moins performante pour tenir à distance Lando Norris et s’offrir un quatrième titre de champion du monde. Quant à Sergio Perez, la descente aux enfers s’est prolongée avec peu de résultats sur les quinze derniers Grand prix et un limogeage totalement logique.

FERRARI : VIVEMENT 2025

Imaginez si Ferrari n’avait pas eu son gros trou d’air en juin ! Frederic Vasseur estimait avoir perdu environ 80 points à cette période-là ! La Scuderia termine deuxième du constructeur avec 14 points de retard sur McLaren. Et si Charles Leclerc aurait pu vraiment jouer le titre au vu de sa régularité impressionnante cette saison ? Avec des « si » on refait le monde mais Ferrari est de retour au tout premier plan et n’avait pas fait une aussi belle saison depuis 2008. Avec l’arrivée de Lewis Hamilton, la saison 2025 pourrait s’avérer grandiose !

MCLAREN : EN DEMI-TEINTE

McLaren a retrouvé les sommets du constructeur depuis 1998 ! Une magnifique récompense après des années de galère. En un an et demi, la voiture est passée du fond de grille à victorieuse. Il faut saluer le travail de Zak Brown et ses équipes. Sur le plan des pilotes, les regrets sont là ! Lando Norris avait un énorme coup à jouer pour le titre. Malheureusement pour le britannique, trop d’erreurs, trop de naïveté dans les batailles face à Max Verstappen qui lui coûte le Graal ultime. Peut-être que c’était sa seule chance car Oscar Piastri a encore pris de la bouteille et risque de très vite jouer les tout premiers rôles !

Sébastien Heintz

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