Plus qu’un match, plus qu’un derby même, l’opposition entre les deux Manchester est une question de suprématie territoriale. Entre les Rouges et les Bleus, c’est une ville coupée en deux qui accueille le choc de cette journée de Premier League.
Il y a bien longtemps que ce derby n’avait pas semblé aussi passionnant. Parce qu’il faut bien admettre que le niveau affiché par Manchester United ces dernières années ne faisait pas trembler l’indétrônable voisin de City. La donne semble un peu différente en ce début d’année 2024. Car les hommes de Guardiola connaissent une vraie baisse de régime, un trou d’air qui pose quelques questions. Et que dans le même temps, les troupes de Ten Hag retrouvent des couleurs et continuent de viser l’Europe en fin de saison. Dans ce contexte de resserrement des performances entre les deux frères ennemis, on devrait assister à un match indécis, au scénario que seule la Premier League peut nous offrir.
L’HEURE DE LA REVANCHE ?
En octobre dernier, à Old Trafford, il n’y avait pas eu de débats. Une défaite (3-0) des Red Devils, qui n’avaient pas vraiment existé et qui étaient passés à côté de leur sujet. C’était il y a cinq mois, une éternité en football. United rêve de revanche, de laver l’affront et pourra compter sur ses hommes en forme. Garnacho, Bruno Fernandes, Varane et compagnie. Mais sans Hojlund, blessé, qui ne sera pas remis à temps pour faire parler la poudre dans ce derby. Auteur de sept buts lors de ses six derniers matchs, la nouvelle arme fatale des Rouges sera le grand absent d’un secteur offensif qui devrait s’en remettre à Rashford pour occuper le poste de numéro neuf. Même amputé de son buteur, Manchester United aura des cartes à jouer. C’est rare pour être souligné, mais les Citizens sont facilement bousculables en ce moment. Il ne faudra pas refuser le combat pour United et montrer les muscles. Mais plus que jamais, il y a la place pour réaliser un truc, prendre des points. Côté City, on observera de près la titularisation ou non du meneur de jeu belge, Kevin de Bruyne, préservé lors de la dernière rencontre, qui souffre toujours d’une gêne à une cuisse. Le facteur X des champions en titre changera sans doute la physionomie du match par sa simple présence, ou sa criante absence.