C’est peut être le match qui va décider du titre en Premier League. Arsenal le sait, une défaite ou un nul permettrait à Manchester City d’avoir une autoroute pour empiler un nouveau trophée de champion. Arsenal passe un test grandeur nature. Mais pas forcément celui auquel on pense…
Manchester United va affronter, ce qui est à mon sens, la meilleure équipe du moment en Angleterre. Il faut être sacrément armé pour faire vaciller ce Arsenal, qui a écarté d’un revers de main les Wolves, Chelsea et les Spurs ces dernières semaines. Avec toujours ce pressing tout terrain et ses transitions rapides, maîtrisées à la perfection. Pour Ten Hag, la vie est moins douce, les résultats en dents de scie ont ruiné les derniers espoirs d’Europe à mon avis. Mais sur un match, les Red Devils sont capables de sortir 90 minutes irrationnelles, comme contre Liverpool il y a peu. Ce qui devrait coûter la victoire aux mancuniens, c’est cette fâcheuse tendance à mettre du temps à débuter ses mi-temps (quand Arsenal presse dès les premières secondes) et cette fâcheuse tendance à prendre beaucoup de buts.
LA FORCE DU MENTAL
Le test imminent pour Arsenal n’est pas seulement un combat pour des points, mais une bataille pour démontrer une évolution dans la gestion du stress lorsque les attentes sont élevées. Arteta, conscient de ces enjeux, se concentre désormais sur l’importance de la gestion des humeurs et du détachement émotionnel, essentiels pour naviguer entre les hauts et les bas de la compétition sans se laisser submerger. Je ne suis pas psychiatre, mais il faut passer un palier. Cela implique un changement notable dans la culture du club, où être psychologiquement détaché ne signifie pas manquer de passion ou de détermination, mais plutôt de canaliser ces énergies de manière constructive, sans être paralysé par la peur de l’échec. Si Arsenal réussit ce test, ce sera la preuve que l’équipe a mûri et que Arteta a réussi à inculquer une nouvelle mentalité, capable de résister aux pressions qui ont ébranlé les fondations du club dans le passé. Arsenal ne veut plus être celui qui trébuche près de la ligne d’arrivée, celui qui se fait voler son goûter dans la cour de récré. Il est grand temps de lever la tête et bomber le torse chers Gunners.