À bout de souffle, Lensois et Marseillais cherchent un peu d’air pour finir au mieux le sprint final et accrocher une place européenne la saison prochaine. Deux équipes qui sont sur une dynamique différente. Pour les Olympiens, les jambes sont lourdes, pour les Nordistes les têtes sont usées.
L’OM EST CRAMÉ
Il ne faut pas être le plus fin des observateurs pour se rendre compte que cette équipe est sur les rotules. Le match retour contre Benfica ou la confrontation contre Toulouse, avec des joueurs qui ne marchent plus pour sortir du terrain en fin de rencontre ne trompe pas. La faute à un effectif trop restreint, à des changements incessants de coach cette année, qui avec des méthodes différentes ont fini par user les organismes. Toujours engagé en coupe d’Europe, l’OM va devoir serrer les dents et espérer que ce bricolage tienne jusqu’au bout. Pas certain quand on voit des garçons comme Veretout, qui souffre un peu plus chaque semaine. Pourtant il faudra bien trouver de la ressource pour s’imposer contre Lens et garder un infime espoir d’Europe. Et ce n’est pas sur le banc que le pauvre Jean Louis Gasset va pouvoir compter. Entre des minots trop tendres pour ce genre de match, Soglo et autres Lafont et des cas désespérés comme Correa, qui se demande lui-même s’il est encore un joueur professionnel de football, les solutions miracles n’existent pas. À moins qu’une fois encore, l’improbable sauveur du moment, Faris Moumbagna, ne se fasse remarquer, pas par sa technique chaloupée mais par ses buts décisifs. C’est tout ce que l’on souhaite à Marseille.
LE BURN OUT LENSOIS
Je suis assez d’accord avec l’analyse de Franck Haise et Brice Samba sur la situation actuelle des Sang et Or. Il ne faut pas oublier que cette équipe sur-performe depuis sa remontée en Ligue 1 et que ses supporters se sont un peu trop habitués à jouer les premiers rôles. Il n’y a pas de drame dans le classement actuel des Lensois, ils sont simplement peut-être rentrés un peu dans le rang. Mais on peut aussi expliquer cette baisse de forme par une usure mentale de certains joueurs. La Ligue des Champions, l’euphorie de la saison dernière et les rumeurs mercato dans de grands clubs ont sans aucun doute fait perdre le fil à pas mal de garçons. C’est logique. Il y a encore moyen de finir sur une bonne note, avec un top 5, qui serait une fois de plus, une sacrée belle épopée.
