Par Sacha François
Après un parcours assez tranquille pour les Lillois jusqu’à maintenant, place au vrai test pour les hommes de Fonseca qui affronteront en quarts de finale les favoris de la compétition Aston Villa, emmenés par le serial killer des compétitions européennes de seconde zone, Unai Emery.
Enfin j’ai envie de vous dire, depuis le début de saison Lille n’a jamais affronté un club provenant d’un championnat du top 10 européen lors de son parcours en Conférence League, mais quel malheur de tomber sur un tel morceau. Le schéma rêvé aurait été de les éviter jusqu’à la finale mais ça sera finalement dès les quarts que les Dogues vont se coltiner les Villans. Sur le papier, Aston Villa part clairement favoris de la confrontation, actuel 4e de Premier League, le club de l’ouest anglais montre beaucoup de belles choses cette année avec notamment une attaque de feu dirigée par sa star Ollie Watkins, qui comptabilise déjà 22 buts et 10 passes décisives TCC. Cependant cette équipe d’Aston Villa manque parfois de continuité et de stabilité défensive, et est capable de grosses contre-performances. Il ne faut donc pas enterrer trop rapidement les chances des Lillois qui, eux aussi, ont une carte à jouer. On se doute bien qu’il ne sera pas possible de faire jeu égal pendant 180 minutes, l’intensité qu’est capable d’imposer Aston Villa pendant tout un match, peu d’équipes peuvent y résister. On parle quand même d’une équipe capable de battre Manchester City et Arsenal en l’espace d’une semaine à Villa Park. Le match aller risque d’être un moment de souffrance pour les supporters lillois. Mais avec ses qualités en contre et avec un retour au plus haut niveau de son attaquant Jonathan David, Lille peut clairement jouer un mauvais tour aux hommes d’Unai Emery. Mais ça serait culotté de parler du manque de continuité cette saison et ne pas évoquer le LOSC qui, franchement, ne sait jamais sur quel pied danser depuis le début de saison. Capable de nous signer une rencontre aboutie collectivement, avec notamment les montées en puissance des jeunes Lenny Yoro et Tiago Santos, mais aussi de totalement nous décevoir avec une inefficacité offensive et une pauvreté défensive qui nous laisse franchement sur notre faim. Mais si on devait bien voir un domaine où Lille est supérieur à Villa c’est bien l’expérience européenne. Première fois depuis presque 15 ans qu’Aston regoûte aux matchs en semaine, ses joueurs, hormis Pau Torres, n’ont quasiment joué aucun match européen lors des 5 dernières saisons, Lille pourra alors essayer de la jouer à l’expérience avec notamment un match retour à la maison, à Pierre Mauroy, pour un potentiel exploit.
