Nice vs Lyon

Le sprint final est lancé, et Nice comme Lyon avancent au bon rythme. Ce dimanche, c’est un véritable match à six points qui attend ces deux équipes. D’un côté, Nice, bien installé sur le podium, veut sécuriser sa place et mettre la pression sur Marseille. De l’autre, Lyon, en pleine remontée, a une occasion en or de se rapprocher du top 4 et de s’inviter encore un peu plus dans la lutte pour l’Europe.

À ce stade de la saison, chaque match compte double. Mais celui-là, encore plus : parce que jouer et briller contre des équipes du bas de tableau, c’est une chose. Répondre présent dans un choc sous tension, avec de la pression et des ambitions européennes en jeu, c’en est une autre. Ce dimanche, on va voir qui a vraiment les épaules pour assumer ses ambitions.

Il a fallu du temps, mais Nice a fini par comprendre qu’il pouvait jouer les premiers rôles. Depuis sa victoire contre Marseille fin janvier, il y a un vrai changement d’attitude. Avant, l’OGC Nice avançait à pas feutrés. On sentait qu’il y avait du potentiel, que Franck Haise tenait quelque chose, mais il ne fallait pas trop en parler, ne pas attirer trop de lumière. Aujourd’hui, cette prudence a disparu. Nice assume enfin son statut de candidat sérieux à l’Europe.

Et pour cause : l’équipe est taillée pour ça. Haise a reproduit la formule qui avait fait son succès à Lens. Pas de fioritures, mais une efficacité redoutable. Un collectif bien en place, des joueurs investis, un bloc compact et des transitions rapides. Simple, mais terriblement efficace.

Derrière, Nice peut compter sur une défense de fer. Dante, malgré les années, reste un patron.

Son intelligence de jeu compense largement le poids du temps, et son expérience est précieuse pour encadrer ses partenaires. Dans les couloirs, ça bouge, ça percute. Clauss est un poison, capable de créer du danger à chaque montée. Au milieu, Santamaria et Rosario apportent du volume et de la discipline.

Et devant, Nice a ce qu’il faut pour faire mal.

Comme à Lens, Haise a misé sur des attaquants capables d’exploiter la moindre faille. Dans le Nord, les détonateurs s’appelaient Openda, Wahi et Kalimuendo. Ici, ce sont Cho, Laborde et Guessand qui doivent dynamiter les défenses adverses. Un trio mobile, complémentaire, capable d’aller vite et de faire basculer un match en quelques secondes.

Nice a tout ce qu’il faut. Désormais, il faut le prouver dans les grands rendez-vous.

LYON MONTE EN PUISSANCE

Côté lyonnais, c’est une autre histoire. L’OL revient de loin. Les changements de coach – de Sage à Fonseca – n’ont pas aidé à installer une continuité. Et le flou autour de Fonseca, qui pourrait être suspendu plusieurs mois après son coup de sang contre l’arbitre Millot, n’arrange rien. Ajoutez à ça les mercatos façon Football Manager de Textor, où tout semble construit dans l’urgence, et vous obtenez une équipe qui a longtemps cherché son identité.Mais malgré tout ça, l’OL avance. Contre Paris, il y avait eu du mieux. Contre Brest, il y a eu confirmation. Ce groupe a des qualités, et il commence enfin à les exploiter.

Si Lyon va mieux, c’est aussi parce que les cadres ont répondu présent. Lacazette et Tolisso sont toujours là pour montrer la voie, pour guider les plus jeunes et imposer une exigence. Derrière, Mata impressionne de plus en plus et s’impose comme une vraie valeur sûre. La défense semble plus cohérente, même si Kumbedi reste encore un peu tendre sur certains aspects. Offensivement, il y a du talent.

Cherki est dans une bonne période. Il joue plus simple, plus juste, plus collectif. On sait qu’il peut retomber dans ses travers, style brésilien du 6-9, mais pour l’instant, il fait du bien. Et puis, il y a de la ressource sur le banc. Matic, Fofana, Nuamah, Caleta-Car… Dans un match comme celui-ci, où tout peut basculer sur un détail, les entrants peuvent avoir un rôle déterminant.

AVOIR DU CRAN

Ce genre de match, on les attend, mais on les craint aussi. Parce qu’on a déjà vu des affiches qui promettaient du spectacle se transformer en matchs fermés, où chacun attend la faute de l’autre. Nice et Lyon doivent éviter ce piège.

Aucun des deux ne peut se permettre de calculer. Nice doit jouer comme une équipe du podium, qui assume son ambition et impose son jeu. Lyon doit se comporter en prétendant à l’Europe, avec de l’envie et du caractère.

Ce n’est pas un match à regarder passer. C’est un match à gagner. Dans une ligue 1 sous tension, on aurait bien besoin de remettre le football et le spectacle au cœur des débats. Je compte sur vous messieurs.

Retour en haut
Weekend Sports

GRATUIT
VOIR