NICOLAS FAURÉ

Rendez-vous à Monaco pour la présentation, par Novak Djokovic, de la nouvelle raquette HEAD. Si vous avez apprécié les images du vlog de la journée, disponible sur nos réseaux, nous avons aussi pu interviewer Nicolas Fauré, le directeur de HEAD france.

On est avec Nicolas Fauré, le directeur de Head France. C’est une fierté pour notre média d’être partenaires avec Head pour les prochaines saisons. Merci de nous accompagner dans nos différents projets. Aujourd’hui, on est réuni à Monaco pour la présentation de la nouvelle raquette. Qu’est-ce que représente cet événement pour Head ?

Chez Head on a l’habitude d’avoir des contrats longue durée. Avec Novak, ça fait plusieurs années qu’on le supporte et qu’on lui fournit du matériel. L’an dernier, on a fêté les 30 ans de la signature de Richard Gasquet, qui a signé la première fois son contrat à six ans avec nous. Sachant qu’il a célébré ses 36 ans l’an dernier, on a fêté 30 ans de contrat de sponsoring Head. Novak, il est encore en activité forte, il est toujours numéro un mondial, c’est un moment où l’on essaye de reprendre contact avec lui, dans l’année ou dans les deux ans, pour faire un point et développer les produits qui sont les meilleurs pour lui. Car, au-delà du fait de faire sa raquette, tout ce qu’on va développer va nous permettre de gagner également de l’information pour développer la raquette de monsieur tout le monde et du joueur de club de demain.

Comment est-ce que ça se passe quand on prend contact avec Novak pour créer cette raquette ?

Ce n’est pas tellement différent. On a une équipe de R&D, il y a 80 personnes qui travaillent en R&D sur le tennis, qui vont développer à travers des robots, des specs, des produits. On est dans un marché assez mature, le tennis. Les joueurs ne changent pas tous les jours de raquette, ce sont souvent de simples ajustements. Mais ces ajustements, ils peuvent vous faire gagner un Grand Chelem ou pas. Ce sont ces petites choses qu’on va chaque fois modifier, upgrader pour améliorer la raquette pour Novak.

Justement dans cette durée. Est-ce qu’il y a une petite fierté particulière quand on a un Novak qu’on a pris depuis le début et le joueur que c’est devenu avec la carrière qu’il a aujourd’hui ?

Oui, bien sûr que c’est une fierté, parce que c’est une ambition commune. Il nous a fait grandir, il nous a apporté son expertise pour faire de meilleurs produits pour les joueurs quidam dans le club. Comme nous, nous avons essayé de participer à ses victoires de Grand Chelem. C’est vraiment une ambition et une réussite commune.

Il y a aussi l’aspect développement dans le tennis amateur, Head est très présent dessus. Est-ce que ce secret de longévité, il est aussi au service du circuit amateur ?

Absolument. Dans le sens où il pourrait être facile pour nous de dire, “prenez la raquette de Novak Djokovic et allez jouer”. On sait très bien que tout le monde n’est pas capable de jouer avec cette raquette. C’est l’expertise que nous amène le développement de sa raquette qui nous permet tout simplement de retravailler un modèle qui va être jouable par une personne à 2/6, à 15/1 et à 30/2, qui ne va tout simplement pas avoir les mêmes besoins, les mêmes facilités, pas la même technique ou pas la même gestuelle. On s’adapte. C’est le développement de la R&D et de ce que nous apportent ces joueurs-là, qui nous permettent aussi de faire des choses pour Monsieur tout le monde.

Quelle est votre vision, concernant les objectifs moyens terme de Head ?

Nous sommes toujours aujourd’hui, numéro deux en Europe dans la vente de raquettes et numéro un dans la vente de balles. Ce sont les données marché. Aujourd’hui on vise clairement la place de numéro un. Le marché du tennis est ainsi fait que les joueurs professionnels sont des porte-flambeau, on a une équipe assez importante avec Novak, dont on peut imaginer qu’il va quand même un petit peu baissé. Ou alors il va nous impressionner. On ne l’espère pas, mais derrière, on a Sinner, Zverev ou encore Rublev. On a toujours la volonté d’avoir un groupe de joueurs charismatiques importants, qui vont nous permettre d’aider la marque à devenir meilleure.

Comment est-ce qu’on détecte le joueur avec lequel on veut jouer ?

Notre organisation est très simple. Dans chaque pays. Moi, j’ai une équipe de responsables promotions. En France, on va s’occuper de la détection des dix jusqu’à quatorze ans. Lorsque l’on va trouver les bons petits jeunes à quatorze ans, si jamais ils se développent, ils rentrent dans les top ranking ITF. Les International vont les prendre et vont les traiter comme Novak Djokovic pour leur développer leur raquette aussi. Jusqu’à un certain niveau, on va regarder ça en façon standard au niveau du pays. De la même façon, j’ai dans mon bureau le premier contrat de Richard Gasquet, qui a signé de sa petite main enfantine pour recevoir trois raquettes et deux sacs. Depuis, il est passé à l’international et c’est comme ça que ça se passe.

Ça fait des souvenirs merveilleux. Est-ce qu’il y a des joueurs coup de cœur justement comme peut l’être Richard Gasquet ?

Oui, il y a Gilles Simon aussi, toujours extrêmement pointilleux sur ses raquettes et sur son matériel, mais qui nous a toujours aussi poussé et aidé.

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