OBERHOF EN DIGESTION

En retour de fête, il est d’accoutumée de rejoindre l’Allemagne pour les prochaines épreuves de biathlon. Mais jamais aussi tôt…

Les sprints de jeudi et vendredi précèderont la poursuite du samedi. La fin du week-end sera le théâtre d’une lutte entre Nations avec les relais hommes, puis femmes. De quoi raviver les souvenirs de notre équipe masculine, qui, sur ce même site lors des Championnats du Monde de 2023, avait glané la breloque en or au nez et à la barbe des Norvégiens. Pour réitérer, il faudra mettre les souvenirs de côté, et monter le curseur de leurs performances individuelles… Cette équipe a toujours eu les ressources collectives pour performer et faire briller notre bannière. Si les balles fusent droite, la vitesse de ski devrait nous emmener sur le podium. La France placée, c’est l’effet d’un citrate de betaine ou d’un gaviscon en lendemain fête : on sait qu’on a un peu merdé la veille, mais on est prêt à repartir ! D’autres nations seront à l’attaque. La Norvège sera là, comme toujours. “Oh mais il va nous lâcher avec la Norvège, il a des parts chez eux, sa femme est née la bas…” oui oui je vous entends ! Et ben non. Les Allemands pourraient encore bousculer la hiérarchie. D’abord car le public bouillant, sera le coup de bâtons en plus, celui qui pousse en fin de montée. Mais aussi car depuis le début de cette saison sans fluor (fartage interdit pour raison écologique et de santé) les techniciens allemands ne cessent de me surprendre. Voir Benedict Doll devant, on en a l’habitude depuis les premiers tirs de Martin Fourcade, mais, je n’avais que peu vu les Kuhn, Strelow, Rees sur skis aérodynamiques.

On tendra l’œil sur la Suède des terribles Samuelson et Ponsiluoma, mais malheureusement ils manquent d’appuie dans leur quatuor. Certes Nelin, en premier relais, fait souvent preuve d’expérience et limite la casse, mais le 4e biathlète glisse souvent sur un clou… Oui ça peut tenir avec une hernie, mais aussi éclater à tout moment. Les Italiens auront bientôt leur mot à mimer. La jeunesse de Giacomel, Bionaz et Zeni, alliée à l’expérience de Hoffer, en fera des outsiders. Si votre pharmacie est peu remplie, les Françaises devraient être, de nouveau, la goutte de motivex que l’on attend. Julia Simon a brillé sur cette piste il y a quelques mois. Justine Braisaz, à Lenzerheide, a mangé à elle seule tous les meilleurs chocolats de la boîte. Elle pourrait encore avoir la foi. On attendra les premiers tirs de J. Richard et O. Michelon, lancées sur la grande piste, après avoir montré leurs qualités sur l’Ibu cup. Il faudra un peu de temps, mais si la pépite se trouve là, on veut le savoir. Une option jeunesse, dont Chloé Chevalier fait les frais. On en avait parlé ici le vendredi matin, et l’après-midi aura eu raison de la décision des coachs. Je la vois se ressourcer avec moins de pression et réintégrer l’équipe pour les Championnats du Monde de Nove. Simon Fourcade si tu nous lis, attends un peu avant de l’annoncer cette fois ci…

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