L’OM respire enfin. Après avoir brisé la malédiction du Vélodrome face à Monaco, les hommes de Roberto De Zerbi abordent ce déplacement à Saint-Étienne avec la volonté de rester dauphins du PSG.
Une position inespérée il y a encore quelques semaines, tant le début de saison a été marqué par des doutes, des flottements, et une quête d’identité parfois laborieuse. Mais voilà, cette victoire face aux Monégasques a tout changé. Le groupe a montré un visage conquérant, une force de caractère digne des grandes équipes. Les minots, fragiles et hésitants, se sont transformés en hommes ce soir-là.
Pourtant, l’OM version De Zerbi n’est pas encore une machine parfaitement huilée. Les trous d’air persistent, et chaque rencontre est un équilibre fragile entre la tactique de son coach et des moments de flottement coupables. Mais il faut le reconnaître : cette équipe ne renonce jamais. Au-delà du résultat, c’est un état d’esprit qu’ils ont gagné au Vélodrome, et ce déplacement à Geoffroy-Guichard est une opportunité en or de confirmer.
En face, les Verts n’ont pas le luxe de philosopher. Ils sont dos au mur. Massacrés à Rennes (5-0) le week-end dernier, ils ont sombré collectivement et individuellement. Pas un joueur n’a été au niveau, et le rouge de Cafaro n’a fait qu’enfoncer une équipe déjà à la dérive. Pire encore, c’est la spirale négative qui s’installe dangereusement. Saint-Étienne flirte dangereusement avec la zone rouge.
Le danger, pour les Stéphanois, est double : la confiance vacillante et le manque criant de caractère. Mais face à des Olympiens galvanisés, l’équation semble compliquée. Une défaite les plongerait dans une position quasi irrémédiable avant la trêve, avec la terrible perspective de passer les fêtes en position de relégable.
Pour Marseille, l’enjeu est tout autre : il s’agit de ne rien gâcher. Ce déplacement est un match-piège, face à un adversaire blessé mais toujours dangereux sur un sursaut d’orgueil. Mais si les Olympiens parviennent à imposer leur jeu et leur caractère, ils pourraient bien signer une deuxième victoire de suite et consolider leur place sur le podium.
Deux clubs, deux trajectoires opposées, mais un point commun : l’urgence de ne pas flancher. Aux Verts de prouver qu’ils en ont encore sous le pied. À l’OM de confirmer qu’ils sont enfin redevenus les patrons.
