Après une nouvelle défaite face au Bayern Munich lors de la dernière journée, la pression s’intensifie sur le Paris Saint-Germain. Il n’est désormais plus question de bien jouer, de se créer 50 occasions ou de performances prometteuses. Tout autre résultat qu’une victoire serait une catastrophe pour le club.
Avant toute chose, rappelons que cette équipe de Salzburg a déjà encaissé 15 buts en 5 journées, a pris 3-0 face au Sparta, 4-0 face à Brest ou encore 5-0 face à Leverkusen, tout ça pour dire que le Paris Saint-Germain est évidemment dans l’obligation de gagner ce match, mais pas seulement. C’est le genre d’adversaires que le PSG avait pour habitude de balayer pendant de nombreuses années. Une sorte de formalité pour un club aux ambitions et aux moyens démesurés.
UN MATCH AUX GRANDES SIGNIFICATIONS
Si tel n’est pas le cas et que Luis Enrique et ses hommes nous servent encore une de ses prestations extrêmement frustrante face à Salzburg, c’est que le PSG n’a rien à faire dans cette compétition, ce qui relancerait inévitablement la question de la cohérence du projet actuel.
Qu’on le veuille ou non, si le PSG passe encore à côté face à un adversaire aussi faible, c’est que le problème est bien plus profond que le simple manque d’efficacité. Car la finition, ça se travail, surtout pour un groupe de joueurs bâti à coup de millions, entrainé par l’un des meilleurs coachs du circuit et qui peuvent profiter de moyens juste extraordinaires pour travailler. Si ces joueurs-là, comme c’est le cas depuis la saison dernière, n’arrivent pas à passer enfin ce cap et à trouver une certaine tranquillité dans le dernier geste, surtout en Ligue des Champions, c’est que le projet et le PSG est tout simplement trop gros pour eux.
BARCOLA ATTENDU AU TOURNANT
Même si je l’adore et que j’étais ravi de son recrutement, les dernières semaines de compétitions sont compliquées pour Bradley Barcola. Et plus généralement, ses prestations en Ligue des Champions sont très décevantes.
Loin de moi l’idée idiote de catégoriser ce joueur comme un TOP ou un FLOP, c’est un bon joueur, avec un très gros potentiel et ses stats en Ligue 1 parlent pour lui, mais il lui reste de très gros paliers à passer. Pour ce faire, il va vite falloir lui recruter un concurrent au poste, pour lui mettre un coup de pied au cul et le forcer à travailler deux fois plus. Ce que montre son début de saison, c’est qu’il a incontestablement sa place au PSG, mais en aucun cas comme numéro 1 titulaire indiscutable. C’est malheureusement une des très grosses erreurs du club sur le mercato, avec un effectif monté n’importe comment et qui manque de concurrence à tous les postes.
Parce que quand on a des joueurs comme Neymar, Messi, Zlatan ou Cavani, ne pas avoir de concurrence ça se comprend, ce sont des patrons et des joueurs irremplaçables. Par contre, quand on fait un projet avec des jeunes joueurs, ne pas doubler les postes est une immense connerie.
Ce qui est étrange, c’est que quand Luis Enrique arrive au PSG il explique vouloir doubler tous les postes, mais quand il a la main sur le mercato, il n’en double aucun… assez paradoxal.
SAFONOV OU DONNARUMMA, MËME COMBAT
C’est peut être celle-là la boulette qui fera chavirer le projet dans la réussite ou dans l’échec, avec le recrutement de Matvey Safonov, un gardien de 25 ans, sorti du fin fond de la Russie, sans aucune expérience ni légitimité. Le club a quand même lâché 25 millions sur ce joueur sensé “concurrencer Donnarumma”… Ce qui quelque part a presque du sens, effectivement on se demande aujourd’hui lequel a le jeu au pied le plus catastrophique et lequel va faire le plus de boulettes. Il faut dire que sur ce point l’Italien part de loin, car monsieur “un tir un but” est un spécialiste en la matière. La problématique c’est que ce poste est devenu le véritable tendon d’Achille du PSG, qui manque cruellement d’efficacité dans les deux surfaces. Et quand tu n’arrives pas à marquer, il faut savoir ne pas encaisser. Et si l’assise défensive du PSG est un point fort sur le papier, en étant l’une des équipes qui subissent le moins d’xG de la Ligue des Champions, Donnarumma ou Safonov sont toujours là pour sabrer le travail des partenaires. Sans leurs dernières boulettes respectives, tu prends un point face à l’Atletico, un point face au Bayern et la donne serait un peu différente aujourd’hui.
En espérant que face à Salzburg la question du gardien ne se pose pas encore une fois, victoire obligatoire pour le bien du club et du projet !