L’Olympique de Marseille sait à quoi s’attendre pour continuer à rêver d’Europe et oublier un championnat de France qui rend plus souvent colère que joyeux. Il faudra battre un adversaire qui présente un profil similaire. Pas flamboyant mais qui n’attend que de souffler sur les braises pour flamber sur la scène continentale.
Les semaines, les heures, voire les minutes se suivent à Marseille mais ne se ressemblent pas. Capable de passer du licenciement de Gattuso à la sortie catastrophique de son directeur sportif sur le cas Clauss, aux moqueries sur l’âge de son nouveau coach à un grand huit qui offre la qualification contre le Shakhtar et une victoire large et sans bavure contre Montpellier, qui redonne espoir dans le futur proche des Olympiens. C’est pas la capitale, c’est Marseille bébé, avec son lot de rebondissements. Plus belle la vie, version ballon rond. Le décor est planté, revenons à notre chère Europa League. Je parlais dans mon en-tête de profils similaires, c’est une réalité. Treizième de Liga, Villarreal fait une saison modeste, même s’il faut souligner que les derniers résultats, notamment la victoire (3-1) contre la Real Sociedad, poussent à la méfiance pour les Marseillais. Il ne faudra pas être aussi timide que les deux entames de matchs contre les Ukrainiens au tour précédent, au risque de se faire punir. Il n’y a pas de grosses failles dans cette formation espagnole, avec une défense qui fait globalement le travail, un milieu travailleur et une attaque Guedes – Moreno qui ne tremble pas au moment de conclure les actions. Intraitable depuis son arrivée en catastrophe, Jean Louis Gasset devra s’appuyer sur ce qu’il a mis en place depuis sa prise de fonction. Un équilibre presque retrouvé avec un entre-jeu plus dominateur, et de fait, une possession de balle qui laisse moins de place aux assauts adverses. Continuer à mettre en confiance des éléments, à l’image de Ndiaye, qui retrouve des sensations, et espérer que les gloires passées comme Aubameyang continuent de se montrer au niveau. Un savant mélange et un équilibre précaire. Mais l’OM ailleurs que sur le fil du rasoir, ne serait pas vraiment l’OM.