Brest, l’épreuve du feu

Brest est sur un petit nuage, et on ne peut qu’applaudir. Deux matchs en Ligue des Champions, deux victoires. Le club peut désormais fièrement le dire avec un sourire en coin : il n’a jamais perdu en Coupe d’Europe !

Avec l’assurance tranquille d’une équipe invaincue, les Bretons se retrouvent dans une position qu’aucun supporter n’aurait osé imaginer : deuxième du classement, juste derrière Dortmund mais surtout devant Liverpool, Manchester City, et même le Real Madrid.

Après avoir dominé Sturm Graz puis dompté Salzbourg, les Brestois s’apprêtent cependant à vivre un tout autre défi. Cette fois, ce ne sont plus des outsiders qu’ils vont affronter, mais le champion d’Allemagne en titre, le Bayer Leverkusen, dernier finaliste de la Ligue Europa. Xabi Alonso, leur coach charismatique, a transformé cette équipe en machine de guerre. Et autant dire qu’en Ligue des Champions, ils n’ont pas fait dans la dentelle non plus : une raclée 4-0 contre Feyenoord et une victoire de caractère contre le Milan AC. Zéro but encaissé. Autant dire que la défense de Leverkusen n’est pas là pour plaisanter.

Pour Brest, c’est là que les choses sérieuses commencent vraiment. Salzbourg, c’était déjà un bel exploit, mais Leverkusen, c’est un autre niveau. Le club allemand est solide partout : en attaque, Victor Boniface est une terreur, toujours à l’affût pour exploiter la moindre ouverture en profondeur. Au milieu, la paire Palacios-Xhaka, tout en puissance et en expérience, ne laisse que des miettes à l’adversaire. Et pour couronner le tout, la défense allemande est un véritable mur avec un Hradecky, impérial dans les grands moments.

Alors, comment Brest peut-il rivaliser ? La mission s’annonce ardue, mais pas impossible. La première étape pour Eric Roy et ses hommes sera de tenir défensivement. Il faudra absolument empêcher Boniface de partir dans le dos de la défense, et ça, ce ne sera pas une mince affaire. De plus, il faudra museler Hofmann et Wirtz, deux artistes qui peuvent dynamiter n’importe quelle défense en un clin d’œil. Ensuite, il faudra batailler au milieu, car si Palacios et Xhaka prennent le contrôle, les Bretons risquent de passer une soirée très longue, trop longue.

Mais Brest ne doit pas seulement résister, ils doivent aussi se montrer dangereux. Contre Salzbourg, il y a eu du réalisme devant un adversaire certes correct mais un peu décevant. Là, contre Leverkusen, il faudra être inspiré pour déstabiliser cette défense de fer. Le moindre espace sera difficile à trouver, et chaque occasion devra être bonifiée car elles ne devraient pas être nombreuses si vous voulez mon humble avis.

Ce match pourrait bien marquer le véritable coup d’envoi de la Ligue des Champions pour Brest. Face à un adversaire de cette envergure, ils pourront se jauger et, pourquoi pas, continuer de surprendre l’Europe. Après tout, jusqu’ici, personne n’aurait parié sur eux. Alors, pourquoi s’arrêter maintenant ?

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