DOS AU MUR

Le Paris Saint-Germain n’a pas le choix, s’il veut prolonger son aventure en Ligue des Champions après la défaite 3-2 au match aller, il va falloir s’imposer au Montjuic mardi prochain.

Si l’on voulait du spectacle et de l’intensité, nous avons encore été servis lors du match aller entre le PSG et le Barça. Malheureusement les Parisiens ont manqué de maîtrise et se sont inclinés sur le score de 3-2, les obligeant à aller chercher une victoire à Barcelone pour croire encore à une qualification.

DES CHOIX DISCUTABLES

Luis Enrique ne s’est-il pas trompé en alignant Beraldo aux côtés de Lucas Hernandez dans l’axe de la défense ? Le Brésilien a vécu une soirée très compliquée, ciblé par un Robert Lewandowski taille patron qui lui a fait de tout. Constamment attiré dans l’intérieur du jeu par le buteur polonais, il a laissé des boulevards dans son dos, bien exploités par Raphinha, auteur d’un doublé. C’est simple, arrivée à la mi-temps, Beraldo et Hernandez n’avaient remporté à eux deux, qu’un seul duel sur les six qu’ils avaient disputé. C’est pour cela que Marquinhos a été réaxé en deuxième période. Quoi qu’il en soit, ces choix ont coûté cher au PSG qui a payé cash les erreurs défensives.

UNE ANIMATION BROUILLONNE

Si le PSG a très bien commencé la partie, avec une animation difficile à cerner, au bout de 20 minutes le soufflet est retombé. Il faut dire que Xavi avait bien préparé son plan anti-pressing en demandant à Ter Stegen d’allonger automatiquement sur Lewandowski, ce qui a été réalisé à la perfection. Mais cette adaptation tactique des Catalans a plongé les Parisiens dans un espèce de flou artistique regrettable à ce niveau de la compétition. Le positionnement d’Asensio était une énigme, lui qui a été presque invisible et qui est sorti à la mi-temps. Ni numéro 10, ni attaquant, il a passé son temps à permuter sur le terrain sans jamais peser sur la défense adverse, bien trop tranquille. Pour le match retour, il va falloir retrouver plus de percussion et de poids offensif. On a de suite senti la différence au retour des vestiaires, avec deux vrais ailiers, Dembélé et Barcola et un attaquant axial, Kylian Mbappé. C’est ce qui a permis au PSG de marquer deux buts d’entrée et de repasser devant en 6 minutes. Il est d’autant plus rageant d’observer le manque de maîtrise des Parisiens. Trop souvent mis en difficulté, avec des moments de flottement, comme lors de l’entrée de Pedri ou de Christensen, qui conduisent toutes deux à un but sur leurs premiers ballons. L’assise défensive était beaucoup trop bancale et le positionnement du milieu de terrain a donné encore plus de place à Lewandowski pour revenir toucher le ballon. Il pourrait être intéressant sur le retour de retrouver un milieu en entonnoir, avec un Ugarte en pointe basse pour gêner au maximum les transitions directes sur le Polonais.

MBAPPÉ… ENCORE LOUPÉ

Kylian Mbappé est passé totalement au travers mercredi dernier. Inoffensif, il semblait parfois pas concerné par le match. D’abord positionné à gauche puis plus dans l’axe, il s’est fait éteindre par Pau Cubarsi (17 ans) qui montre à nouveau toute l’étendue de son talent. Ça n’en reste pas moins extrêmement décevant pour Kyky, qui n’a pas vraiment d’excuses. La gestion de Luis Enrique lui permet d’arriver avec le plus de fraîcheur possible, et de se concentrer sur les rendez-vous les plus importants de la saison. Il avait annoncé qu’il n’allait « pas se cacher », malheureusement il était introuvable… Il lui reste encore un match pour montrer le joueur qu’il est et pour continuer de rêver à une fin d’aventure héroïque au Paris Saint-Germain… ou peut être n’a-t-il tout simplement pas les épaules, lui qui, en ce moment, fait plus de bruit par ses déclarations et ses posts sur les réseaux sociaux, plutôt que par ses performances sur le terrain. Rien n’est encore fait, le PSG n’a qu’un seul but de retard sur le Barça, mais il faudra un très grand match pour renverser la situation au Montjuic.

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