C’est l’heure de l’armée orange. « L’Orange army » toujours au rendez-vous en Autriche pour soutenir Max Verstappen. L’Autriche, le pays de l’écurie Red Bull qui surdomine ce début de saison. 8 courses, 8 victoires. Cela parait compliqué de les faire tomber à domicile, même si l’an passé Charles Leclerc avait réussi.
9 victoires de suite pour Red Bull. 8 cette saison, 1 pour terminer le dernier exercice. Cela fait de cette série la 3e meilleure de l’histoire de la Formule 1. Le record est à 11 avec McLaren en 1988. Ferrari en a gagné 10 en 2002 et Mercedes a gagné 3 fois 10 Grand Prix de suite en 2015, 2016 et 2018-2019. Red Bull rejoint donc un peu plus l’histoire de ce sport. Cette saison, aucune autre écurie ne s’est donc imposée. Et voilà que se profil ce week-end le Grand Prix d’Autriche. Le circuit de Spielberg, terre de Red Bull. L’autre nom du circuit ? Red Bull Ring. Plus que Red Bull, c’est Max Verstappen qui a pris les pleins pouvoirs. Challengé par son coéquipier Sergio Pérez, il a été bousculé dans son orgueil. Depuis la victoire du Mexicain à Bakou et les mots de Christopher Horner qui a affirmé que les deux pilotes pourraient se battre (dans les règles), Verstappen a accéléré. Horner voulait-il le piquer au vif ? Si oui, c’est réussi. Le Néerlandais a depuis remporté les 4 courses avec une facilité déconcertante. Près de 10 secondes d’avance sur Alonso à Montréal, 24 secondes devant Hamilton en Espagne et près de 30 secondes pour devancer sur la ligne Alonso à Monaco. Il y a un monde d’écart entre la voiture du double champion du monde en titre et les autres. Et si Sergio Pérez peut commettre des erreurs, Max Verstappen n’en fait quasiment pas. Et lorsqu’il en fait une, comme à Miami en qualifications, il la rattrape en course. Impressionnant. Verstappen a triomphé sur les terres de Red Bull en 2021. L’an dernier, il a dominé les qualifications, la course Sprint mais a été devancé par Charles Leclerc. Comme quoi c’est possible, mais les Ferrari semblent si loin des Red Bull, tant tactiquement que sur la fiabilité. Ne serait-ce pas alors la saison tout entière qu’il faut revoir pour relancer le suspense ? La balance de performance, appelé BOP est rejeté de tous. C’est un moyen d’équilibrer toutes les voitures au travers du poids, des carburants, des transmissions etc pour que les voitures aient au maximum les mêmes caractéristiques. « Si nous commençons à mettre en place une Balance of Performance, nous allons ruiner ce sport », avait déclaré Toto Wolff en mai dernier. D’autres voix s’élèvent pour réguler voire interdire les communications radio durant la course. Le même débat existe dans les courses cyclistes. Une méthode qui a été utilisé de façon très éphémère entre 2015 et 2016. « Nous pensons qu’un pilote doit piloter seul. On ne doit pas lui dire comment prendre tel virage ou telle corde. À lui de décider et pas à son équipe», déclarait Charlie Withing, alors directeur de course de la FIA, pour expliquer cette mesure qui allait secouer le monde de la Formule 1. Décision annulée en juillet 2016 après la révolte du paddock et le manque de lisibilité pour le public. La Formule 1 n’aime pas toujours les changements, mais l’économie est reine, et si le sport devient trop monotone, que le même gagne à chaque fois, les changements auront lieu.