Ce match commence à devenir un classique en Europe, entre les deux monstres que sont le Real Madrid et Manchester City. Tous deux favoris pour le titre final chaque saison, ils nous réservent encore un affrontement de très haut niveau qui va donc devenir la revanche de la revanche.
C’est un Manchester City en proie au doute qui se présente, assez inhabituel pour les hommes de Pep Guardiola, mais il faut bien reconnaitre qu’ils sont moins forts, moins dominants, moins écrasants que la saison précédente. Incapable de gagner face à Liverpool, Arsenal ou même Chelsea, on trouve dans cette équipe beaucoup plus de défauts qu’à l’accoutumée.
LA FAUTE DU CALENDRIER ?
On le sait, Pep Guardiola prend souvent la parole pour pester contre un calendrier beaucoup trop chargé, à raison. Mais il faut bien reconnaitre que le manque d’équité entre celui du Real Madrid et celui des Anglais l’a mis en colère comme rarement auparavant. “Nous jouons Aston Villa à 20h15, puis Crystal Palace à 12h30 le samedi, à 12h30 ! Ensuite, nous irons à Madrid le mardi. Le Real, lui, a neuf jours pour se préparer, neuf jours ! Ils jouent ce week-end et ils ne joueront plus jusqu’à notre match. J’aimerais demander un jour de plus, parce que la différence est énorme. Mais il n’y a aucune chance…” s’était-il exprimé le week-end dernier. Il est clair que la situation est quand même très particulière, Manchester City, comme le PSG d’ailleurs, aura 180 minutes de plus dans les jambes que son adversaire. Ça aura évidemment un impact important sur une rencontre d’un tel niveau d’intensité. Surtout que, par rapport à la saison dernière, City a perdu en qualité et surtout en quantité. Le départ de Gundogan, capitaine et patron de cette équipe n’a été compensé que par Kovacic qui n’a ni son niveau de jeu, ni sa faculté à être décisif, ni son sens tactique aiguisé. On peut aussi parler de la perte d’un Riyad Mahrez, qui permettait d’avoir une solution de top niveau pour palier aussi à ce calendrier chargé. C’est évidemment un problème pour une équipe qui joue sur tous les tableaux et qui est un peu plus dépendante de certaines individualités. En ce sens, Phil Foden est devenu un joueur essentiel de l’équipe. Avec 17 buts et 10 passes décisives toutes compétitions confondues avec son club, il a porté les Skyblues depuis plusieurs semaines.
HAALAND HAALAND ES-TU LÀ ?
Le Norvégien est probablement la première victime de ce collectif moins performant. Les circuits de passes sont moins efficaces et les ballons lui parviennent moins facilement dans la surface. Et c’est donc là que l’on s’aperçoit de toutes les limites d’Erling Haaland. Très brouillon balle au pied, sa participation au jeu est presque nulle. Face à Arsenal on se demande encore s’il était sur le terrain et pour éventuellement reparler de ballon d’or ou autre distinction individuelle pour le buteur norvégien, il serait bien de le voir performer au moins une fois dans un match de top niveau. On se souvient de son duel avec Rudiger la saison dernière, qui l’avait totalement muselé…
UN REAL LOIN D’ÊTRE IMPÉRIAL
Bien que tranquille leader de la Liga et toujours invaincu en Ligue des Champions, le Real Madrid devra montrer un bien meilleur visage pour venir à bout de Manchester City. Car la double confrontation face à Leipzig laisse grandement à désirer. Fragiles, en manque de contrôle et sauvés par un Lunin exceptionnel, cette qualification, les Madrilènes la doivent grandement au manque cruel d’efficacité des Allemands. Carlo Ancelotti pourra s’appuyer sur un groupe presque au complet, avec notamment le retour de Militao à la compétition face à Bilbao. Rentré à la 92e minutes le weekend dernier, il est difficile d’imaginer le Brésilien titulaire face à City, pourtant le Mister aimerait bien s’appuyer sur lui pour retrouver une vraie solidité défensive. Son compatriote Vinicius sera lui l’arme numéro un, il est dans une forme incroyable ces dernières semaines et son placement plus libre posera assurément des problèmes à la défense anglaise.