L’OM reçoit Auxerre dans ce qui pourrait ressembler à un rendez-vous aisé pour les Marseillais, mais qui s’annonce bien plus subtil qu’il n’en a l’air. Forts d’une récente victoire contre Nantes, qui les propulse à la place de dauphin, les hommes de De Zerbi ont le sourire.
Avec Greenwood qui a retrouvé le chemin des filets, la dynamique semble bonne. Mais gare à ne pas se brûler les ailes. Car ce match face à Auxerre, loin d’être une simple formalité, cache en réalité bien des pièges.
Pour Marseille, jouer au Vélodrome reste une arme à double tranchant. Le stade mythique est un volcan, un temple où les chants et les vibrations de l’Orange Vélodrome peuvent transcender l’équipe… ou la paralyser. Cette pression, certains joueurs la subissent plutôt qu’ils ne la canalisent, et face à un adversaire comme Auxerre, sans pression de classement, cela peut devenir un facteur critique. Les Auxerrois arrivent avec peu à perdre, et même si leur jeu est parfois déséquilibré, ils sont en confiance. Leur match nul contre Lyon et leurs victoires contre Reims et Rennes prouvent qu’ils peuvent tenir tête, surprendre et déranger, même face à des clubs mieux classés.
Le point faible d’Auxerre pour moi réside souvent sur son flanc gauche, où les hésitations défensives peuvent les faire basculer en un instant. Quant à leur attaque, elle manque parfois de justesse, à un point où même face à une cage vide, ils peineraient peut-être à conclure. Mais ce manque de talent brut est souvent compensé par une rigueur et une envie de tout donner, qui fait d’eux un adversaire capable de renverser les attentes.
Pour l’OM, l’enjeu est de confirmer. Cette place de dauphin retrouvée est précieuse, et s’ils veulent s’installer comme des prétendants crédibles pour l’Europe, les Marseillais doivent montrer qu’ils ont les nerfs solides et l’efficacité nécessaire. Ce n’est pas seulement l’heure d’assurer une victoire, mais de prouver qu’ils savent gérer la pression d’un Vélodrome en ébullition et imposer leur jeu face à une équipe prête à tout donner.
Marseille doit s’affirmer, être sûr de sa force et montrer que c’est lui le deuxième du classement, qu’il est Flipper le dauphin, pas celui qui flippe dans son propre stade.
