Messi, preuve de la montée en puissance de la MLS

Après Cristiano Ronaldo et Karim Benzema, c’est donc une autre star qui ne jouera plus la Ligue des Champions de l’UEFA.

Certains retiendront que le génial Argentin a dit non aux pétrodollars de l’Arabie Saoudite. Les romantiques lui feront le reproche de n’être pas retourné à Barcelone. D’autres encore regretteront qu’il ait fait le choix de l’Oncle Sam et ses dollars.

Quand un champion du monde en titre, qui a obtenu 7 Ballons d’Or dans sa carrière annonce sa venue dans un club, celui est automatiquement sous les feux des projecteurs. En 5 jours, l’Inter Miami est passé de 2,8 millions de fans social media à 12,8 millions. Dans le même temps, le PSG perdait un million de fans. De toute évidence, Lionel Messi pourrait être ce que l’on appelle un « game changer » potentiel pour la Major League Soccer.

Les débuts de la Pulga à Miami pourraient avoir lieu dès le 21 juillet pour un match de « Coupe de la Ligue » contre Cruz Azul à domicile. Avant même que la nouvelle ne soit officielle, les données de TickPick montraient que le premier prix pour un billet a flambé passant de 29 $ le mardi 6 juin à 329 $ mercredi 7 juin, soit une augmentation de 1 034 % par rapport au prix habituel.

Qu’on se le dise, la MLS n’est plus un championnat de seconde zone. La valeur moyenne d’une franchise tutoie les 600 millions de dollars. Et celle de Los Angeles dépasse la barre du milliard, plus que l’Olympique de Marseille ou l’Olympique Lyonnais par exemple.

Mieux, la ligue américaine enregistre plus de 20.000 spectateurs par match, comme notre Ligue 1. Et si on ajoute que le contrat d’Apple TV de 2,5 milliards de dollar pour les 10 saisons et l’accueil de la prochaine Coupe du Monde, alors la venue de Messi à Miami doit nous amener à changer notre regard sur ce championnat.

Peut-être même que ce transfert symbolisera un point de bascule et le déclin d’un football européen de clubs économiquement fragilisé par la pandémie et stratégiquement divisé par des projets de super league, qu’ils soient portés par des acteurs privés ou par les instances.

Hier, les joueurs sud-américains ne pouvaient résister aux sirènes de l’Europe, demain ce seront pas nos talents européens de moins de 30 ans qui partiront … à l’Est ou à l’Ouest.

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