Il est vrai que longtemps la MLS a été un lieu de prédilection pour les grandes stars européennes en fin de carrière. Beaucoup sont venus exporter leurs talents dans le cadre enchanteur des Etats Unis et du Canada. De jolis contrats, un pays loin d’être un paradis exotique du football et une ligue ambitieuse. Tels étaient les arguments pour convaincre les poids lourds européen de rallier le pays de l’oncle Sam. Certains ont fait des passages remarqués, d’autres plus compliqués, mais l’essentiel n’étaient je le pense bien supérieur au niveau sportif. La ligue avaient besoin de ces grands noms pour avoir un rayonnement mondial, une image crédible sur la scène mondiale. Depuis quelque temps, la donne change. Bien installée, la MLS mise dorénavant sur une jeunesse dorée. Toujours à la recherche des meilleures pépites mondiales, l’organisation américaine est entrée dans une nouvelle ère, même si quelques noms prestigieux viennent toujours gonfler les rangs des équipes.
Il n’est plus rare de voir les joueurs du championnat s’exporter dans le monde entier, avec des montants de transferts encore rarement atteint.
L’attaquant colombien Jhon Duran (19 ans) a quitté Chicago pour près de 17 M€. Il vient de rejoindre Aston Villa qui n’a pas hésité à faire un gros chèque pour un joueur aussi jeune et qui n’a jamais évolué en Europe.
Pity Martinez est parti en Arabie Saoudite pour 16 M€, on pourrait aussi citer Ricardo Pepi parti du côté de l’allemagne (Augsburg) pour plus de 17 M€… Quand on se souvient qu’Alfonso Davies était devenu un joueur du Bayern pour seulement 14 M€ en 2018, on voit que la balance commerciale est à la hausse.
Le regard à changé sur les clubs américains. Longtemps ignorée, la formation des jeunes est respectée par les plus grands directeurs sportifs du monde. Que ce soit par l’acquisition de jeunes talents (souvent sud-américains) ou par le système de draft universitaire, la MLS offre à ces jeunes pousses un terrain de jeu idéal. Pour la simple et bonne raison que ces garçons sont certains d’avoir du temps de jeu et ainsi de progresser vite. Car avec les contraintes financières (salary cap, crise covid etc…) , les franchises s’appuient sans hésiter sur des gamins sans expérience. Et c’est tant mieux.
Il suffit de regarder la bonne forme des équipes nationales américaines et canadiennes ces dernières années pour en être convaincus. Cette vision à long terme est bénéfique pour tout le monde. La ligue, les franchises, les finances, la nation et les joueurs.
Pourquoi si ce modèle est si miraculeux, n’est il pas reproduit dans tous les championnats. Pour la simple et bonne raison, chers lecteurs, que c’est le système de ligue fermée, sans relégation, qui permet à la MLS d’expérimenter sans prendre de risque.
Les américains ne connaissaient rien au foot il y a 20 ans, ils ont vite appris d’autres sports.
DANS LA LEGENDE
Sans faire de bruit, la toute nouvelle franchise de Saint Louis est en train de réussir un début de saison parfait. Alors que personne ne donnait cher de leur peau, la franchise du Missouri vient d’inscrire son nom dans les livres d’histoires de la MLS. En battant San José (3-0) lors du dernier match, le petit nouveau est la première équipe nouvellement introduite dans la ligue a remporté ses quatre premiers matchs. Avec douze points au compteur, elle est seule en tête de sa conférence. Une surprise pour tous sauf l’entraîneur Bradley Carnell qui n’a jamais douté de la force de son groupe: “Est-ce une surprise pour nous? Non. Les garçons étaient confiants dès le premier jour. Les joueurs étaient en colère dès le premier jour, que personne ne croyait en eux. Donc oui, tout cela nous démangeait. Mais maintenant, nous avons montré qu’il ne s’agit pas seulement d’avoir de la rancune.
Nous pouvons rivaliser… nous pouvons dominer, nous pouvons prendre le contrôle et nous pouvons gagner.”
Des mots qui vont plaire aux fans de Saint Louis, sans aucun doute.
LA DELIVRANCE
C’était un des transferts du dernier mercato en MLS. L’attaquant Dante Vanzeir était attendu avec beaucoup d’impatience par les supporters des Red Bulls de New York. Plus ambitieuse cette saison, la franchise avait fait de l’ex-attaquant de l’Union Saint-Gilloise (D1 belge), le nouveau visage de son projet 2023. Un premier défi pour l’international belge de 24 ans qui n’avait jamais évolué loin de son pays natal. Et après avoir scoré près de 50 fois lors des trois dernières saisons, la pression était palpable pour réussir ses débuts. Entré en jeu à trois reprises, il a déjà montré des choses intéressantes en MLS. Ses appels, son sens du placement et sa belle vision du jeu ont fait mouche. Il ne manquait qu’un petit but pour délivrer tout un stade. c’est chose faite depuis peu. Avec un but à la 86ème contre Columbus, le joueur vient encore de franchir un cap et s’assurer une place de titulaire dans les semaines à venir.
Un joie qu’il a partagé au micro de nos confrères américains: ”C’est le genre de moment qu’on attend toujours. J’ai ressenti beaucoup d’émotion. J’ai juste profité du moment en célébrant le but. Je ne pense pas que j’étais sous pression vu que je suis nouveau dans la ligue et dans le pays. Mais c’est sûr qu’inscrire un but ajoute de la confiance.”