PEUGEOT, CO-RESPONSABLE DU FIASCO SOCHAUX

Pour qui aime le football et son histoire, cette semaine s’achève sur une triste nouvelle mais finalement pas surprenante : le FC Sochaux Montbéliard file tout droit vers un dépôt de bilan.

Même si la décision de la DNCG est apparue comme brutale et « sans cœur » pour tous les fans de Sochaux, j’ai l’impression que la DNCG a joué pleinement son rôle : s’assurer que tout club commençant un championnat soit en capacité économique de le terminer. Le CNOSF a estimé que les 12 millions d’euros issus du tour de table réalisé par Romain Peugeot était arrivé trop tard. Il en était donc fini des espoirs de repêchages. Puisque le projet de reprise menée par l’arrière-petit-fils Peugeot n’étant pas taillé pour le National 1, les francs-comtois prennent la direction au mieux du National 3 voire de la DH pour ne pas dire, la disparition pure et simple de ce club historique, cofondateur de notre championna en 1932. À bien y réfléchir, je me demande si le pire n’est pas d’avoir laissé croire aux supporteurs qu’un changement de position des instances sportives était possible, à quelles heures du début de saison. Difficile ou illusoire d’imaginer un championnat à 21 clubs. Difficile ou illusoire d’imaginer de croire qu’en cas de réintégration, Annecy aurait accepté d’être relégué en National sans intenter une procédure. Rappelons que les hauts-savoyards ont été les victimes collatérales du match arrêté Bordeaux-Rodez Si, dans ce qui ressemble à un naufrage, on ne peut faire aucun reproche à Romain Peugeot, en revanche on ne peut en dire autant de l’entreprise Peugeot. En cherchant coûte que coûte à se délester d’un actif devenu encombrant aux yeux des actionnaires, « Carlos Tavares s’est débarrassé du FC Sochaux comme d’une vieille chaussette », selon JeanBaptiste Forray, auteur de « Au cœur du grand déclassement. La fierté perdue de PeugeotSochaux ». À l’instar de M6 pour les Girondins de Bordeaux, le constructeur automobile a vendu le club au premier investisseur qui passait, ici un chinois. Evidemment, l’employeur Peugeot n’avait aucune obligation « légale » à conserver le club. Mais en tant qu’acteur principal de l’économie local, le groupe Stellantis aurait dû a minima veiller à la solidité du repreneur afin de garantir la pérénité du club. Dommage que Peugeot ne soit pas membre du groupe V.A.G. car il serait inconcevable pour Volkswagen d’oublier à ce point son rôle social en se désengageant avec autant de désinvolture le club du VfL Wolksbourg. Amis sochaliens, restez positifs. Le Stade Brestois 29, le Stade de Reims, le Racing Club de Strasbourg Alsace, ces trois clubs ont connu une descente en enfer suite à un dépôt de bilan. Tous les trois ont su retrouver la Ligue 1. C’est tout le mal qu’on peut voud souhaiter !

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